Sur son site, L’ONU cite 10 points essentiels à travers lesquels une ville peut renforcer sa résilience face à des catastrophes naturelles, humaines et technologiques de grande ampleur. Ils peuvent servir de base à une meilleure compréhension de ce qu’est la résilience urbaine et des façons de s’adapter aux catastrophes de tous ordres : ICI.
 

Les exemples de villes ayant subi des dégâts de grande ampleur, que ce soit par catastrophes naturelles, humaines ou technologiques, sont nombreux. Haïti, l’île japonaise de Kyushu, Houston ou encore Amatrice en Italie ont tous subi des lourdes pertes humaines et matérielles. Comment ces villes arrivent-elles à penser le futur ? Leurs constructions urbaines ont-elles été repensées pour mieux s’adapter ?

En Haïti, le projet Konbit Shelter mené par l’artiste Swoon aide à reconstruire des logements dans les villages ravagés par le séisme de 2010 qui avait fait plus de 300 000 morts. En s’appuyant sur les populations locales, et sur la méthode Super-Adobe développée par l’architecte iranien Nadir Khalili, ils se servent de sacs remplis de terre et de sable, trouvé directement sur place, pour construire des logements indestructibles. Le bambou, en abondance dans la région et donc adapté à son environnement, est utilisé comme structure à la maison. Il résiste aux secousses sismiques. Plus d’informations sur l’article dédié.

Autre région du monde fréquemment touchée par des catastrophes naturelles, l’Inde doit faire preuve de résilience constamment, une fois les moussons passées, ravageant la plupart des villages. L’association My Name is Kumar construit des maisons… en bambou ! Aussi ! Placées en hauteur et munies de ponts-levis, les habitations résistent aux nombreuses crues causées par les pluies diluviennes.

Autre continent, mêmes problèmes. Les États-Unis ont durement été touchés en 2005 par l’ouragan Katrina. La ville de la Nouvelle-Orléans était inondée à plus de 80%. Elle a dû repenser sa façon de vivre la ville, en commençant par ses infrastructures. Une autre façon d’habiter la ville a également dû être envisagée. Le collectif Make It Right, créée en 2007 par un certain Brad Pitt, est venu en aide aux plus démunis, dans le quartier du Lower Ninth, l’un des plus lourdement touchés. Près de 18 000 personnes habitaient alors 5 400 maisons. En 2014, seules 1 800 résidences y recevaient du courrier, la grande partie des habitants étant allés établir leur vie ailleurs. Plus d’une centaine de logements ont été construits, surélevés, moins énergivores, et utilisant des matériaux propres et résistant aux intempéries de grande ampleur.

En 2013, la fondation Rockefeller, a créé « 100 villes résilientes », qui soutient l’adoption et l’incorporation d’une vision de la résilience des villes. En 2014, 330 demandes d’aide de 94 pays différents ont été effectués. Ils conseillent les responsables locaux dans leurs prises de choix afin de rendre leurs villes moins sensibles aux risques naturels.

La France est également touchée par des crises de cet ordre. En 2003, face à la crue de la Loire, la montée des eaux menace les quais d’Orléans et inonde quelques maisons. La question de la résilience urbaine se pose alors dans les différents services municipaux. La ville décide d’entreprendre 3 grands axes : des formations pour sensibiliser habitants et acteurs locaux, la mise en place de logements gratuits proposés aux habitants en cas de soudaine crue ainsi qu’un fonds d’aide à la réalisation de travaux d’adaptation qui a permis à 300 logements d’être aidés et rénovés.