Pour beaucoup d’entre nous, les aires d’autoroute sont des endroits de passage. On s’y arrête, on met de l’essence, on passe aux toilettes, on prend un café et on repart. On les imagines sales, bruyantes et pas très jolies.

Pourtant, il existe des aires d’autoroute où il fait bon rester. De plus en plus ces aires se réinventent pour offrir de meilleurs services à leurs hôtes de passage. Connexion wifi, espaces de détentes avec poufs multicolors, boutiques éphémère, bibliothèques, siestes musicales ou encore zones d’activités sont aujourd’hui proposées. En effet, certaines vous proposent même de faire du tir à l’arc entre deux tronçons d’autoroute ! Certaines station ressemblent aujourd’hui plus à des stations balnéaires qu’à des aires de repos.

Les aires d’autoroute ont fait leur apparition dans les années 60, en même temps que les premiers tronçons autoroutiers. Lors de leur apparition, le cahier des charges lié à leur construction était tout autre. L’aire d’autoroute est fonctionnelle. Le passage des voyageurs doit être optimisé et rapide. De plus en plus, les campagnes de sensibilisation affluent pour inciter les automobilistes à faire une pause toutes les deux heures. Si un plein pourrait suffir pour faire Paris Nice, aujourd’hui si on s’arrête, c’est pour le repos. Face à ces variables, les sociétés concessionnaires des aires s’adaptent. Depuis 2014, Vinci Autoroute travaille à la redéfinition de ses aires par exemple.

Au cœur de ces programmes, l’accent est mis sur la piétonnisation et sur la travail paysager. L’utilisateur doit sortir de cette position d’automobiliste dans laquelle il était deux minutes auparavant. Sur l’A16, près de la baie de Somme, la Sanef propose 20 hectares de parc, un plan d’eau, un belvédère d’où l’on peut observer les oiseaux, une éolienne. Un moyen aussi de rendre ces espace un peu moins « hors du temps » et d’intégrer un peu plus les voyageurs dans les espaces qu’ils traversent.

Les aires d’autoroutes sonnent aujourd’hui comme un avant goût des vacances ! En faisant évoluer leurs structures et formes, les autoroutes suggèrent également un changement profond de notre rapport à la mobilité et au temps.