Publié le 23 août 2018 par l’UNEF (l’Union Nationale des Étudiants de France), le classement du coût de la vie étudiante recense sur 40 grandes villes françaises le coût du logement, des transports et de la vie pour les étudiants. Comme le précise le syndicat, malheureusement le constat est alarmant car les coûts augmentent pour la quasi-totalité des villes.



Dans les 10 villes françaises les plus chères, on retrouve majoritairement Paris et sa banlieue ainsi que Nice et Lyon. Le bon élève est Limoges, la ville est la plus accessible, tant en transport qu’en logement. Elle est la moins chère des 40 villes étudiantes recensées par l’UNEF et elle connaît même une légère baisse, ce qui est aussi le cas pour Evry, tandis que l’ensemble des autres villes étudiantes voient leur coût de la vie augmenter.




Nanterre connait la plus forte hausse des loyers




Sans surprise, Paris et ses communes de banlieue occupent le haut du classement des villes les plus chères pour se loger, avec une moyenne des loyers de 580 à 830€ selon la localisation ! L’UNEF précise d’ailleurs que 9 villes ont un loyer moyen supérieur à la bourse d’échelon 7, c’est à dire la bourse la plus importante d’une valeur de 555€.



Une augmentation très importante : par exemple, même sans prendre en compte la baisse des APL de 5€ par mois, à Lyon un étudiant paie en moyenne 15€ de plus par mois pour se loger en 2018 par rapport à 2017 !



Autre domaine analysé par l’UNEF, les transports. Les tarifs de ceux-ci sont très variables d’une ville à l’autre, et les aides octroyées aussi. Cela crée une forte inégalité dans l’accès aux transports en commun pour les étudiants entre les villes.




Lille a la plus forte hausse du prix du transport




Pour s’en sortir, la moitié des étudiants français exercent un travail en parallèle de leur études, dont 30% à temps complet, donc des horaires qui se chevauchent avec les cours. Exercer un travail en plus des études représente la cause principale des échecs, enfin le syndicat étudiant rappelle que 12% des étudiants ont recours à un prêt d’en moyenne 10.000 euros.



Face à ce constat l’UNEF réclame une revalorisation des aides pour suivre l’augmentation générale du coût de la vie, avec la garantie d’un demi-tarif étudiant généralisé pour les transports ainsi qu’un tarif pour les étudiants boursiers. L’autre solution défendue est la remise en place de l’encadrement des loyers qui a été supprimé à Lille et Paris et sa généralisation dans toutes les villes universitaires de France et la construction de nouveaux logements CROUS. Des mesures qui pourraient faciliter la vie des étudiants français et qui mériteraient une réflexion plus globale, pour des villes plus accessibles à tous, y compris les populations les plus fragiles.