Au cours des dernières décennies, le street-art a largement investi nos rues. Si cela n’a originellement pas été très bien accueilli, les œuvres font aujourd’hui partie de notre quotidien urbain à tel point qu’ils deviennent, dans certains cas, le résultat de commandes publiques. Le 13e arrondissement parisien, par exemple, est aujourd’hui devenu célèbre pour les nombreuses fresques murales commandées par la mairie.

Légal ou non, le street-art s’est fait une place dans notre société et dans notre quotidien. A l’origine, il est permis par la multiplication de nombreux délaissés urbains. S’il s’intéresse toujours aux creux et aux pauses urbaines, le street-art s’intègre à un site et à son environnement. Les réalisations de Oak-Oak expriment cette interaction recherchée entre l’œuvre et son environnement. L’art en ville lui apporte de la couleur et bien plus encore. Embellissement, appropriation, revalorisation, attractivité …. Des plus-values multiples pour des territoires à échelle variable.

Demain, les nombreuses friches, bâtiments abandonnés et lieux hérités de l’effondrement de notre activité industrielle disparaîtront pour faire place à de nouveaux quartiers. Avec eux, les diverses œuvres éphémères qui en ont découlé. Pourtant, cette pratique a apporté diverses valeurs à notre société et est aujourd’hui de plus en plus intégrée à notre culture urbaine. Comment penser le rapport entre l’art urbain et projets architecturaux et urbains de demain ? Le street-art, qui peu à peu se sépare de son caractère illégal et frauduleux, pourrait-il devenir un élément pensé en lien avec le projet ? Si l’art s’est dernièrement apposé à l’architecture de nos villes pour en revaloriser l’ensemble, pouvons-nous concevoir que demain l’artiste soit intégré en amont de nos projets architecturaux et urbains ?

Quand un acte de vandalisme devient outil de stratégie urbaine

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