La street-photography est très souvent l’émanation d’un amour inconditionnel des photographes pour les espaces publics et la vitalité qui s’y émane par la présence des passants. Pourtant, pour Mick de Paola, l’origine de son projet artistique ne se trouve pas ici. En effet, le photographe se sert de la street photography comme une passerelle entre lui et les autres, une manière de comprendre autrui :

« Je n’ai jamais été empathique. Et c’est quelque chose qui pendant la majeure partie de ma vie a été un problème de connexion avec les gens. Je ne comprends pas les gens: je comprends les machines. J’écris en code, je sympathise avec les engrenages et je joue avec les processus. »

C’est donc par le biais de la photographie que Mick de Paola a réussi à sortir de sa coquille, en immortalisant ses instants de vie dans les rues de Milan, de manière finalement presque anthropologique :

« J’ai découvert qu’en plaçant une machine, une caméra, entre moi et la réalité, quelque chose d’impensable se passait, et l’émotion était imprimée sur la photo, et je pouvais la comprendre. »

La photographie a donc pour ce dernier eu un véritable rôle salvateur. Elle est pour lui une porte d’entrée sur l’altérité. Ce procédé permet, à nous spectateur, de mener une introspection sur ce que nous sommes. Omniprésence des écrans, solitude… sur certains clichés comme «Me, Myselfie and I», «Facetime» ou encore «Constantly Online» , tout comme le photographe, nous nous questionnons sur notre rapport aux choses et à notre environnement.

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Mick De Paola