« Biset ». C’est le petit nom de notre pigeon familier, celui qu’on rencontre partout dans nos villes. Les premiers pigeons bisets sont apparemment apparus sur le continent asiatique avant de coloniser l’Europe de l’ouest, et l’Afrique du nord. Les archéologues (qui ont découverts des fossiles vieux de 310 000 ans en Jordanie et en Palestine) supposent qu’ils ont dû se rapprocher des premiers hommes sédentaires, attirés par les réserves de grains, les cultures et la nourriture produites par ces derniers.

Les hommes l’élèvent d’ailleurs dès l’antiquité, pour sa beauté, pour servir de facteur, ou pour servir à dîner. Le goût apprécié du pigeon fait évoluer l’élevage au Moyen-âge qui prend beaucoup d’ampleur en Europe. On attribut même au pigeon une maison rien qu’à lui : le pigeonnier. Ni sauvage, ni domestique, ni captif, ni apprivoisé, le pigeon biset a toujours plus ou moins vécu à proximité des hommes et c’est d’ailleurs pour cela que vivre en ville ne lui fait pas peur !

Les pigeons de ville sont diversement appréciés par les citadins. Parfois qualifié de nuisibles ou de rats du ciel, certains citadins nourrissent une aversion, voire une phobie, à leur égard quand ils sont trop nombreux. Un certain nombre d’habitants, à l’inverse, y sont attachés, prennent plaisir à les observer ou à les nourrir. Autrement, leur présence ancienne fait qu’ils font souvent partie de la tradition d’un lieu, ils sont même devenus un des emblèmes de la place Saint-Marc à Venise.

Les pigeons font ainsi partie intégrante de notre environnement urbain. Ils sont nos co-citadins, et si on les oublie parfois dans le paysage, d’autres aiment à les prendre en photos. C’est qu’ils sont drôlement photogéniques ! Redécouvrez les pigeons des villes sous leurs plus belles lumières.