Dans la seconde moitié du 18e siècle, la mode est aux vues d’optique, ces estampes coloriées que l’on regarde à travers un instrument appelé zograscope. La lentille optique dont est muni cet instrument offre une vision déformée de l’image imprimée et confère ainsi au paysage représenté une profondeur surprenante.
Ainsi, les hommes et les femmes du 18e siècle, font, à travers ce dispositif, l’expérience séduisante de voir le monde en trois dimensions.
Des salons aisés de l’aristocratie, la vue d’optique gagne rapidement la rue où elle devient un divertissement de fore prisé du petit peuple.
La plupart des vues d’optique figurent des paysages urbains : les plus beaux palais d’Europe, les places des plus grandes cités, les ports les plus actifs mais aussi les cités lointaines d’Amérique d’Asie. Parmi les milliers de sujets traités, Lyon fait l’objet d’au moins 5 représentations entre 1750 et 1840.
À propos de la conférence :
Johanna Daniel est doctorante à l’Université Lyon 2 Lumière (LARHRA) et chargée d’études et de recherche à l’Institut National de l’Art (Paris). Historienne de l’estampe, sa thèse porte sur la production des vues d’optique en Europe entre 1750 et 1840. Dans le cadre de cette recherche, elle constitue un catalogue raisonné numérique des vues d’optique conservées dans les collections publiques.
Conférence proposée par les Amis du Musée de l’imprimerie et de la communication graphique
Gratuit et ouvert à tous dans la limite des places disponibles.