« Pour le voyageur arrivant par la mer, la ville s’élève, même de loin, comme une belle vision de rêve, se découpant nettement contre un ciel bleu vif que le soleil réchauffe de ses ors. » À l’instar de Pessoa, poète amoureux de sa ville, ce cycle propose un portrait de Lisbonne à travers les films qui l’ont prise pour décor.
La reine du Tage, la cité d’Ulysse, la ville aux sept collines, la ville blanche… Entre contes et légendes, histoire et géographie, les surnoms de Lisbonne invitent à la rêverie. Ils évoquent sa lumière, réhaussée par les fameux azulejos qui ornent sols et murs, le fleuve qui la traverse et rejoint l’océan, et bien sûr sa topographie si particulière, faite de rues pentues et d’horizons lointains. Car Lisbonne est aussi tournée vers l’Atlantique, et convoque tout un imaginaire lié au voyage, au départ et à l’exil, qui a beaucoup inspiré les cinéastes étrangers. Ce cycle est l’occasion de découvrir la capitale lusitanienne grâce aux trésors issus de la Cinémathèque portugaise-Musée du cinéma, partenaire de ce programme.
Du premier film parlant (La Chanson de Lisbonne) et productions chantantes avec Amália Rodrigues (Fado), à la Nouvelle Vague des années 1960 (Les Vertes Années, Belarmino) ou aux films d’intervention politique des années 1970 (Les Fusils et le Peuple), cette traversée du cinéma raconte l’histoire du pays, marqué par 48 ans de dictature, à laquelle mit fin la révolution des Œillets. Les décennies suivantes ont vu fleurir les œuvres singulières de João Botelho, João César Monteiro ou Manoel de Oliveira, et une nouvelle génération de cinéastes, régulièrement récompensés dans les festivals internationaux. Avec eux, entre les quartiers déshérités filmés par Pedro Costa (O Sangue) ou Basil Da Cunha (O fim do mundo), la nuit lisboète d’O Fantasma de João Pedro Rodrigues, la métropole anonyme d’Alice de Marco Martins, la ville blanche révèle de multiples visages, par-delà la carte postale.
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