Projection-débat en présence de Damarice Amao, historienne de la photographie, docteure en histoire de l’art, attachée de conservation au cabinet de la photographie du musée national d’Art moderne – Centre Pompidou, Sébastien Cherruet, historien de l’architecture, docteur en histoire de l’art, enseignant à l’ENSA de Marseille et Max Bonhomme, historien de l’art, enseignant à l’université Paris Nanterre.
Le rôle qu’a joué la photographie dans l’œuvre de Charlotte Perriand est essentiel, bien que parfois oublié. Support d’étude ou source d’inspiration, qu’il s’agisse de ses propres créations ou de celles des autres, la photographie est pour elle un moyen de s’ancrer dans la réalité. Mais c’est aussi la force de persuasion des images qui l’intéresse. Architecte engagée politiquement et soucieuse d’offrir un monde meilleur à ses contemporains, dans la mouvance du Front Populaire, elle choisit la photographie, ou plutôt le photomontage, « mode d’expression réaliste accessible, compréhensible, efficace », pour dénoncer, alerter, expliquer les injustices sociales, notamment en matière d’habitat, et ouvrir les consciences à d’autres possibles. Mettant en accord son activité d’architecte et ses convictions politiques, elle réalise ainsi, dans les années trente, de gigantesques fresques conçues à base de photomontages et de textes percutants, dans un nouveau langage artistique et graphique, dont il sera question dans le débat.
Cette projection-débat vient en écho à l’exposition « Charlotte Perriand. Comment voulons-nous vivre ? Politique du photomontage » (commissariat assuré par Damarice Amao), visible en 2021 dans le cadre des Rencontres de la Photographie d’Arles (4 juillet-26 septembre 2021) et cette année au Design Museum Brussels (1er avril – 28 août 2022).
Pour plus d’information cliquer-ici.