Plus que jamais, l’art de bâtir doit faire des notions de territoire et d’appropriation ses maîtres mots. Non pas l’un et l’autre mais l’un pour l’autre.

Jusqu’alors, une école « contextualiste » avait fait d’un environnement proche le gisement d’anecdotes et de références pour asseoir un argumentaire et légitimer une construction. Le territoire n’est pas une mine mais, au contraire, une école. L’observer n’est pas en extraire un charbon d’idées mais, au contraire, respecter une nature de renseignements.

L’enjeu est d’autant plus important que la crise écologique, sanitaire et économique nous invite à chercher davantage de proximité avec notre environnement. La pratique du métier d’architecte est, dans ces circonstances, à repenser.
Pour autant l’appel du local ne doit pas être le prétexte d’un nouveau régionalisme ni être l’occasion d’ornières réduisant le champ de la vision. Interrogeons-nous avec sagesse : Comment retrouver l’échelle du territoire tout en continuant de regarder le monde ?

Fort de cette question, l’architecture doit avoir pour ambition de révéler des paysages enfouis, des villages abandonnés et des friches industrielles délaissées.

L’intimité que nous devons tous entretenir avec ces territoires ne peut cependant naître que de la curiosité et du désir.

Tout bien considéré l’architecture sera, elle aussi, notre territoire.

Liste des projets de Rémy Marciano présentés : Hexagone, Chateaurenard, Maison sur le toit, Essentiel, Le Verger, Miramas, Drap, Plaine des sports, B&B, I Factory, Vetrotex, Ecole Marceau, Cosec Rufi.

À l’occasion de l’exposition paraîtra un catalogue de 144 pages édité par L’Architecture d’Aujourd’hui avec plusieurs artistes invités: Giuseppe Penone, Luigi Ghiri, Armelle Caron, Bruno Fontana et Marie Bovo.

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