Dans un contexte de crise économique profonde, avec une colère sociale croissante qui entraîne une rupture entre le peuple et les dirigeants, l’Algérie doit faire face à de nouveaux enjeux grandissants venant perturber la stabilité du pays et questionner la place du citoyen dans la vie du pays.


Cependant, à travers des initiatives locales, la capitale Alger voit ses habitants de plus en plus impliqués dans la vie de la ville, notamment dans l’expression de la culture et de l’art. En passant par la réhabilitation de bâtiments, la mise en place d’une écoresponsabilité citoyenne ou encore le développement du street-art, les pratiques alternatives se multiplient à Alger. Ainsi, la capitale commence à dégager une nouvelle image, celle d’une ville suivant les tendances, d’une ville dans l’air du temps.



Le collectif “Les Ateliers d’Alger”, né de l’initiative de trois jeunes, propose aujourd’hui une nouvelle façon de penser la capitale en développant des activités dédiées à Alger et en abordant les différentes thématiques de la ville dans un but de proposer une amélioration de la vie citadine des habitants. Après avoir formés une base de données recensant les grandes idées et réalisations urbaines d’Alger, les trois amis ont réalisé une série d’ateliers participatifs autour des problématiques des quartiers algérois, pour permettre une meilleure compréhension du milieu urbain par ses habitants.



L’éco-citoyenneté, voilà une autre pratique alternative qui se développe à Alger grâce à Make Algeria Green Clean Again, une initiative verte fondée par l’entrepreneur Adel Ayadi qui mobilise les codes issus des campagnes de conscientisation modernes pour transmettre un message citoyen. Le but de cette initiative? Contribuer à la construction d’une Algérie durable en relayant des informations, via la page Instagram (plus de 20 000 abonnés!), au sujet d’opérations de nettoyage, de réhabilitation de l’espace public, mais aussi de promotion de l’engagement civique et la participation citoyenne.



Le street-art est aujourd’hui une tendance qui permet de faire participer les citoyens d’une ville. À Alger, le projet El Medreb propose aujourd’hui de promouvoir le patrimoine culturel collectif en faisant collaborer des groupes d’artistes avec la population locale. Dans la région d’El Hamma, anciennement industrielle, le collectif autour du projet El Medreb appelle à réhabiliter les anciennes friches via l’intervention de différents acteurs de la ville : urbanistes, street-artistes mais aussi performeurs et musiciens… Bref, une pluralité d’acteurs qui s’activent ensemble pour promouvoir la culture locale, améliorer le cadre de vie, et ainsi participer à sa mise en valeur, en lui donnant un nouveau visage, celle d’une ville qui s’adapte et qui est à l’écoute de ses citoyens.



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