La croissance urbaine détruit depuis des siècles l’habitat naturel de la faune sauvage. Cet étalement urbain a été tellement rapide que les animaux n’ont eu d’autre choix que de s’adapter. La disparition de leurs espaces naturels, dûe à l’artificialisation des sols et le développement agricole, les a alors poussés à s’aventurer dans nos villes. Tandis que certaines espèces disparaissent, d’autres parviennent à s’adapter en profitant des ressources que ce nouvel environnement leur procure. Aujourd’hui, les animaux sauvages n’hésitent plus à venir se nourrir dans les poubelles débordantes de nos villes.
Si ce changement peut sembler anodin, il a pourtant de fortes répercussions sur le développement et le comportement des animaux, devenant ainsi plus gros et plus agressifs. En effet, même s’ils parviennent à profiter de l’urbanisation, la nourriture industrielle à volonté et les déchets qu’ils engloutissent sont inhabituels et inadaptés pour leur organisme. Les conséquences sont importantes, certains développent des maladies pouvant être dangereuses pour eux, ainsi que pour les habitants.
Autre effet, la ville se révèle être une niche protectrice pour certains animaux, et modifie ainsi l’ordre naturel. De ce fait, la biodiversité n’évolue plus de la même manière, les animaux s’adaptant le mieux ayant alors un avantage sélectif, tandis que les autres espèces sont vouées à disparaître.
L’arrivée des animaux dans nos villes a également des répercussions sur notre environnement. En effet, le renversement des poubelles, les excréments des animaux sur les voies publiques, l’appropriation du mobilier urbain, amènent à une dégradation importante des villes. Un constat qui peut peser lourd sur les services de propreté urbaine.
Cet exode urbain interroge alors sur la manière de construire nos villes pour les années à venir, afin de trouver des solutions pour parvenir à cohabiter sans danger, que ce soit pour les animaux sauvages, ou pour les citadins. En effet, la biodiversité est un élément indispensable à prendre en compte dans l’aménagement de nos territoires afin de la conserver. Cependant, il faut réfléchir à la manière de réintroduire ces espèces afin d’éviter qu’ils ne deviennent des nuisibles.
Alors, les centres urbains deviendront-ils dans quelques années des jungles urbaines ?
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