La Chine rivalise à haut niveau sur le plan international avec le développement d’autoroutes multifonctions: une autoroute solaire, une autoroute intelligente et demain une autoroute de plus d’un kilomètre destiné aux arbres dans le nouveau quartier de Qianhai, à Shenzhen. Aussi appelé « urban living room », soit « salon urbain », par le cabinet britannique Rogers Stirk Harbour + Partners, ce projet est en fait un parc urbain en hauteur, en suspension au-dessus de la route d’un futur quartier d’affaire prévu à l’horizon 2020. Ce nouveau quartier de haut standing reliera Hong Kong à Shenzhen par un quartier développé par la Shenzhen Qianhai Development and Investment Holding Co, qui accueillera des entreprises, notamment financières.
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Un peu comme une high-line construite de toute pièce et défilant entre les immeubles du quartier, cette « autoroute » fait plus d’un km et correspond à la couche la plus élevée d’un mille-feuille de trois épaisseurs. Tel un hub central et symbolique, on retrouve les transports en commun en sous-sol, les voitures et les piétons à l’étage de la rue, et enfin, un parc urbain surélevé doté de plusieurs espaces publics. Ce « salon urbain » reliera les deux entités majeures du projet, une haute tour de bureaux et le front de mer. Il se prolongera sur le port qui devrait accueillir un opéra, un parc des expositions, et relier le quartier à Shenzhen par un système de ferry. D’après le cabinet d’architectes, l’architecture se veut simple et allant droit au but, d’où cette ligne droite imposante aux formes géométriques. Le parc devrait proposer des activités variées au fil des saisons dans un quartier qui se veut dynamique et attractif.
Dans un environnement urbain ou les espaces verts se font de plus en plus rares, notamment dans les centres directionnels et d’affaires, on peut se demander si recouvrir les autoroutes de végétation pourrait constituer une alternative afin d’offrir des espaces de villégiature suffisamment éloignés de la pollution sonore et visuelle des voitures pour créer des quartiers à vivre attractifs, sorte de parenthèses de verdure pour les habitants. Dans le cas de Qianhai, ce serait une manière de diversifier les usages de la ville et de lutter contre la pollution de l’air sans pour autant lésiner sur sa dominante « business » et tout en proposant une nouvelle expérience urbaine. De quoi attirer toujours plus d’investisseurs étrangers pour réinventer ces quartiers …
Avec le maintien d’une croissance à 6,5%, la Chine se dit capable de poursuivre une croissance verte et de meilleure qualité. On peut donc s’attendre à voir éclore de nombreux projets économiques ambitieux prenant davantage en compte les questions environnementales, notamment celles qui touchent à la santé des citadins comme la pollution de l’air. Agrémenter les villes de davantage d’arbres semble être une tendance actuelle en Chine avec le développement de nombreux projets tel que le projet de Liuzhou Forest City, la « ville forêt », également prévue pour 2020 ou Nanjing, première forêt verticale anti-pollution.
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