On le sait déjà, les métros diffèrent grandement d’une ville à l’autre, et les experts les plus aguerris sont capables de placer en un coup d’œil des photos de transports sur la carte du monde. Mais une autre façon de différencier le métro new yorkais du métro parisien passe par leur “cocktail” particulier de microbes.
En effet, des biologistes qui ont écrit une étude pour la revue Cell le mois dernier sont capables d’identifier la provenance d’un échantillon de microbes prélevés dans un métro avec une précision de 88 % ! Pour arriver à ce résultat impressionnant, ils ont travaillé sur soixante villes pendant deux ans, et ont récolté un peu moins de 5 000 échantillons sur les barres des métros, sur bancs ou encore sur les distributeurs de tickets.
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Le séquençage de tous ces échantillons a permis aux scientifiques d’identifier pas moins de 12 000 virus et bactéries qui n’étaient auparavant pas connus, qui a mené à la constitution de la base d’un large atlas des “écosystèmes microbiens dans les zones urbaines”, disponible à toutes et tous en ligne.
Si ces nouvelles avancées vont dans le sens de la désignation de nos villes comme responsables des épidémies et pandémies mondiales, n’allez pour autant pas vous alarmer plus que de raison, puisque la grande majorité de ces espèces ne présentent aucun risque pour l’être humain. Au contraire, ces nouvelles découvertes donneront des armes aux agents de la santé publique de nos villes, pour mieux cartographier les épidémies et pouvoir y répondre plus efficacement.