Non pas sur le toit, mais sur le sol, la mairie de Barcelone, en Espagne, vient de recouvrir 50 mètres carrés de trottoir avec des panneaux solaires. Installés sur la Plaça de les Gloriès, dans le centre de la capitale catalane, les carreaux photovoltaïques sont conçus en verre antidérapant ultra-résistant et reliés entre-eux par un réseau général en énergie. À terme, le trottoir solaire devrait produire 7 560 kilowatts d’électricité par an, soit la consommation annuelle de trois foyers.
Cette expérimentation, une première en Espagne, s’inscrit dans la droite ligne des politiques européennes de développement durable. En 2014, les Pays-Bas avaient déjà présenté SolaRoad, une piste cyclable photovoltaïque de 70 mètres de long pouvant produire jusqu’à 14 kilowatts par heure. En 2019, la place Bobigny, en Seine-Saint-Denis en France, avait été intégralement recouverte de dalles photovoltaïques avec pour principal objectif d’éclairer une piste cyclable située sous un pont le long du canal de l’Ourcq. Et l’année passée, les ingénieurs de l’Université de Bologne portaient le projet SaferUp, une invitation à repenser le lien entre énergie solaire et pavements.
Avec pour objectif de réduire les émissions de gaz à effets de serre de la ville de 50% d’ici 2030 et de faire de Barcelone une ville neutre en carbone d’ici 2050, cette première initiative espagnole tend ainsi à inspirer d’autres villes. La municipalité barcelonaise compte d’ailleurs poursuivre sur sa lancée en expérimentant de nouveaux dispositifs solaires innovants dans les prochaines années dans le cadre de son programme politique intitulé “pavements générateurs”.
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