Désormais, il est possible dans la province de Henan, en Chine, d’effectuer des paiements partiels en nature (blé ou ail, principales productions de la région), ou encore d’être incité à l’achat avec des offres de porcs vivants. Ces méthodes, assez curieuses, témoignent de l’effondrement des ventes qui a lieu, en raison de la dette de Evergrande qui s’est grandement accrue avec le ralentissement de la croissance. Pour cela, le promoteur joue sur la baisse des prix sur l’ail qui a lieu depuis la pandémie, en la rachetant près de trois fois son prix. Cette offre originale a mené à une trentaine de transactions en moins d’un mois. 

Néanmoins, cela semble peu suffisant face au défi auquel la compagnie fait face. D’autres tentent même d’offrir des porcs en plus de l’achat d’une maison. Sur le site de Poly Real Estate, on peut ainsi lire qu’un acheteur se verra offrir un porc de cent kilos suite à l’achat dans une résidence dans la province du Jiangsu, au cœur du pays le plus consommateur de cette viande au monde. Il peut également être abattu à la demande du client. On peut aussi citer le cas d’une société prête à accepter des acomptes en échange d’ail, suite au lancement de la nouvelle saison de la denrée, produite en grande quantité dans la région.En France, si la loi interdit le mode d’achat en nature, il est néanmoins possible d’effectuer une partie de la transaction de cette manière. Pour cause, la crainte de la dissimulation fiscale. De plus, évaluer la réelle valeur d’un bien à partir d’une somme en nature est assez complexe et favorise une ambiguïté dans l’échange marchand. 

Photo de couverture : ©Wikimedia Commons