Les commentateurs et leurs amis politiques ne vont parler que de pourcentages.
Mais le drame n°1 de ce scrutin ce ser a le taux d’abstention et le vote nul… ou blanc.
Ces sont des électeurs inscrits, ayant pris la peine d’aller voter.
Le phénomène de ceux qui n’ont pas pris la peine de s’inscrire est absent du commentaire totalement, particulièrement les jeunes.

Bref on vous annonce une France muette sur l’Europe alors que déjà et trop peu analysé, le drame des municipales, le seul drame, alors que c’était l’élection où existait un semblant de confiance entre l’électeur et l’élu, c’est l’abstention qui est le résultat le plus significatif.

Le 24 mai, ce sera pire, bien pire.

Le premier parti de France, celui du silence navré ne sera pas représenté.

Après cela peut être encore pire, selon les ordres d’arrivées et les pourcentages.

Tout le monde sait que dans notre pays, être sur une liste européenne est une variable d’ajustement des courants, des coteries ou des tendances des grands partis. La question européenne est subordonnée aux luttes d’appareil: horrible situation. Voire aux blagues médiatiques comme la candidature d’Edouard Martin, sympathique et intelligent mais trop mis en avant pour cacher la situation décrite auparavant.

Alors donc, le triomphe de Marine le Pen s’appellera 9,10, ou 11 % des électeurs inscrits ou n’ayant pas voté blanc. Quoi qu’il arrive, ça met le PS à 5, 6, 7, 8% des électeurs inscrits et l’UMP devant ou derrière Marine le Pen pour un maximum de 11% d’inscrits.

Tout cela parce que les partis de gouvernement n’ayant rien anticipé du message des municipales, ont pris le vote européen comme un mauvais moment à passer.

Et tout le monde devant son poste, en état de sidération malheureuse.
Et l’Europe qui est un projet sera ravalé au rang de symptôme :
Le symptôme de la rupture entre le peuple et ses représentants.

Rupture connue : Ce soir prochain : Niveau jamais atteint.

Des amateurs éclairés avaient créé le Mouvement de l’Utopie Concrète, débordant d’idées sur la France et L’Europe. Mais les amateurs, les intermittents n’ont pas de place en politique.

Le désarroi actuel n’est assimilable à aucun autre connu dans l’histoire.

Les élites se débrouillent bien : La France s’efface, n’a plus de force projectuelle, interne, espère de l’Europe par défaut.