Le street art connait un essor important en France et réinvestit les rues. Lille, Grenoble ou Paris offrent leurs murs à ce nouveau mouvement artistique. L’esthétisme prôné permet de personnaliser des espaces neutres et aux habitants de réinvestir l’espace public. La société Ôboem propose depuis juin à quiconque de devenir mécène afin de remplacer les affiches publicitaires par des œuvres d’art.
Le système est simple, il s’organise en différentes campagnes tous les 15 jours tout au long de l’année. Les mécènes achètent une œuvre, la reçoivent chez eux et elle est ensuite exposée dans les traditionnels panneaux JC Decaux. Ces expositions éphémères permettent également de financer de nouveaux artistes et de les faire connaître. La première campagne de ce projet a permis d’exposer 17 œuvres sur 70 espaces publicitaires dans Bordeaux grâce à 130 participants.
Cet art solidaire permet de transformer l’atmosphère en ville. Après les violentes campagnes anti-pub ou les affiches publicitaires étaient vandalisées dans de nombreuses agglomérations, ce système apparaît comme une réappropriation plus juste de l’espace public. Ce mouvement permet également de mettre l’art à la portée de tous et de sensibiliser un public plus large. L’art contre la pollution visuelle est un concept qui pourrait rapidement se développer dans d’autres villes de France.