Le 30 août 2021, le gouvernement britannique a annoncé avoir obtenu des fabricants de chewing-gums du pays qu’ils s’investissent dans le nettoyage des villes. En effet, comme en France, les villes anglaises estiment que 90% des trottoirs sont souillés par les chewing-gums jetés sur le sol. 

Si des campagnes ont déjà été mises en place pour sensibiliser les consommateurs, petits et grands, à la pollution urbaine et environnementale des chewing-gums, à l’instar des luttes contre les mégots de cigarettes, le gouvernement britannique a estimé que ce n’était pas suffisant. Et pour cause, si un chewing-gum coûte en moyenne 3 centimes à l’achat, le nettoyage long, difficile et peu durable d’un mètre carré de trottoir coûte 1,70 euros à la collectivité, et par extension aux contribuables, soit environ 8 millions d’euros par an.

Alors pour enrayer la pollution chewing-gum et sensibiliser aussi les fabricants de bonbons, le gouvernement anglais a décidé de faire peser les coûts du nettoyage sur les entreprises de confiseries. Les fabricants de chewing-gums, comme Mars Wrigley (Airwaves et Freedent) ou Perfetti Van Melle (Mentos) en autres, devraient ainsi financer à hauteur de 11 millions d’euros sur cinq ans la création d’une “armée de nettoyage des rues du pays”, spécifiquement tournée vers le décapage des trottoirs et la sensibilisation des habitants. 

Ce partage des coûts de la pollution urbaine va-t-il inspirer les collectivités françaises ?

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