Originellement prévue pour l’été 2022, l’interdiction de circulation dans Paris des véhicules polluants , étiquetés Crit’air 3, est repoussée au début de l’année prochaine. Les voitures immatriculées avant le 1er janvier 2006 (ou 2011 pour les moteurs diesel), les deux roues immatriculés avant 2007 et les poids lourds immatriculés avant 2009 (essence) ou 2014 (diesel) ne pourront donc plus rouler dans la capitale française, de 8h à 20h.
Le délai supplémentaire a été accordé par la Métropole du Grand Paris pour permettre aux centaines de milliers de personnes concernées de faire la transition plus sereinement, même si certains ne décolèrent pas. Des radars capables de détecter les vignettes Crit’air seront alors progressivement installés dans les zones concernés, pour pouvoir verbaliser les conducteurs ne jouant pas le jeu.
Une mesure critiquée par une partie de l’opinion qui pointe du doigt la pénalisation de ménages plus modestes, mais qui reste très efficace pour limiter la pollution de l’air, améliorer la santé des franciliens et ainsi éviter à terme des milliers de morts chaque année. Selon l’Observatoire régional de santé, la pollution de l’air a en effet été responsable « de près de 1 décès sur 10 en Île-de-France » en 2019. La mortalité liée à ce type de pollution est évaluée à 7 920 décès prématurés chaque année.
Reste que cette mesure doit s’accompagner d’un ensemble d’autres mesures incitatives, afin de faciliter les déplacements dans Paris mais aussi depuis et vers la grande couronne. En s’inspirant par exemples des nombreuses autres municipalités qui tentent de conjuguer protection de la santé, meilleur partage des usages en ville et justice sociale.