Chaque année, c’est la même chose. Après une longue année de travail, de stress, fatigués du quotidien, nous partons en vacances. Pendant quelques jours, voire quelques semaines, nous nous déconnectons de notre mesure habituelle du temps. Pour certains, nous nous rendons dans ce que nous appelons les villages-vacances. Pendant une courte période, nous abandonnons voitures, mauvaises habitudes et renouons avec le temps long. On prend le temps de bien manger, ou de savourer les spécialités locales. On passe la journée à lire. On s’arrête pour savourer un paysage. On prend le temps.
C’est au cours de la seconde partie du XXème siècle que cette forme de tourisme à destination du grand public s’est commercialisée. Dans cette ère de la consommation, on conçoit ces lieux comme des espaces de repos. Ce que l’on doit apporter au client est la détente. Il ne doit en aucun cas renouer avec les stress et les aspects négatifs de son quotidien. Pour cela, les villages vacances sont méticuleusement pensés.
Comment parvenons-nous à construire des « villages » conçus de manière à favoriser le bien-être, le repos, des villages qui cassent avec les codes de notre quotidien pour nous apporter le confort perdu tout au long de l’année ? Selon quels principes sont-ils conçus ? Si nous parvenons à la réalisation de ces structures, pourquoi ne pas appliquer les mêmes principes à l’aménagement de nos villes au quotidien ?
“Le tourisme contemporain est l’héritier des formes élitistes”, Marc Boyer (1972)
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