Du 20 mai 2022 au 29 janvier 2023, la fondation groupe EDF présente une exposition intitulée “Faut-il voyager pour être heureux ?”. Illustrée par les œuvres de 32 artistes contemporains, elle invite les visiteurs à s’interroger sur leur conception du voyage, souvent perçue comme un rêve d’évasion mais qui a aussi de lourdes conséquences écologiques et sociales.
« Rendre le monde fréquentable », « Les plaisirs de la mobilité facile », « Inégalités migratoires », « La confrontation des imaginaires », « Se rapprocher du monde », les cinq parties qui la divisent représentent ainsi des sujets d’actualité comme la mobilité repensée à la suite de la crise sanitaire, les enjeux environnementaux de la préservation des écosystèmes et du changement climatique ou encore les migrations contraintes.
Quelle est l’empreinte écologique des voyages et de leurs infrastructures ? Comment le tourisme transforme les ailleurs en espaces de consommation ? Quel regard peut-on porter sur les populations qui migrent par nécessité alors que d’autres se déplacent par plaisir ? Et enfin, parce que le rêve reste une dimension fondamentale du voyage, quels sont les nouveaux imaginaires pour les voyageurs d’aujourd’hui et de demain ?
Une des réponses à nombre de ces questions fait fureur depuis quelques années et à même donner lieu à plusieurs entreprises : la staycation, mot-valise formé par to stay (rester) et vacation (vacances). Comme le nom l’indique, il s’agit d’organiser une forme de vacances dans sa propre ville. En investissant un hôtel avec spa le temps d’un weekend, en « voyageant » dans un quartier à quelques centaines de chez toi, ou en s’adonnant à des activités nouvelles, cette pratique permet de transfigurer l’expérience de sa propre ville, et d’ainsi y apporter une dimension de rêve.