Elles font en effet partie des grands responsables du réchauffement global, et les actions politiques mises en œuvre concernent bien souvent leurs dépenses énergétiques et leurs impacts sur l’environnement. Mais la dynamique générale semble ne pas suffire à Emmanuel Macron, d’après son discours mardi 12 Décembre lors du sommet sur le climat.
Si les industries sont donc directement concernées par la transition énergétique parce qu’elles sont encore trop peu performantes de manière globale, certaines ont réussi à proposer un fonctionnement qui permet de les hisser au rang d’exemples à suivre. C’est le cas notamment du groupe international de chimie Solvay, fondé il y a près de 150 ans en Belgique.
En Mai 2015, l’entreprise a en effet reçu le Trophée de la Transition Énergétique pour sa capacité à adapter son activité de chimiste aux enjeux actuels liés au respect de l’environnement, autant individuellement que collectivement.
En ce qui concerne les engagement menés par Solvay pour assurer une transition efficace, ils sont dans un premier temps liés aux rejets de gaz nocifs pour l’atmosphère. Prenons l’exemple de l’usine Solvay implantée à la Rochelle, dans laquelle a eu lieu une rénovation complète pour améliorer la qualité environnementale. En moyenne, les émissions de dioxyde de carbone (CO2) ont baissé chaque année de 25 %. Celles d’azote ont chuté de 90 % ! Cette diminution de la pollution atmosphérique se fait par ailleurs ressentir aux alentours de l’usine : la baisse de rejet des métaux lourds et des poussières malodorantes n’en est que bénéfique pour la santé de l’environnement et des habitants à proximité.
Et en plus d’être engagé dans sa propre transition énergétique, Solvay accompagne également ses clients producteurs d’hydroélectricité : le groupe garantit à ces derniers l’achat de leur énergie pendant un temps prédéfini, avec des prix plus bas mais avec la possibilité pour eux de percevoir un complément de rémunération. Cette dernière est versée par l’État et permet ainsi de garantir une certaine durabilité de l’entreprise sur le marché. Ce système contractuel entre le chimiste et les producteurs s’effectue par le biais de la filiale Solvay Energy Services (SES), et toutes les méthodes des producteurs d’énergies renouvelables (éolien, solaire…) peuvent rejoindre le système.
L’engagement énergétique du groupe Solvay, de manière à la fois individuelle et collective, en fait par conséquent une entreprise exemplaire. C’est donc possible ! Il est possible pour les entreprises, à leur échelle d’action, de faire des choix respectueux de l’environnement sans en impacter négativement la compétitivité ou sans toujours dépenser des sommes trop importantes. Pour rester dans une dynamique positive, il semble également important de pouvoir se fixer des objectifs. Par exemple, le groupe Solvay s’est donné l’objectif de réduire de 40 % ses rejets de gaz à effet de serre d’ici 2025, pendant que les bénéfices liés aux énergies durables devront atteindre au moins 40 % du chiffre d’affaire.
Voilà donc à travers l’exemple de Solvay, qu’une usine chimique peut, malgré ses rejets, intégrer une démarche pour contrer les effets néfastes de l’industrie sur le climat. L’objectif des COP successives, mais aussi de toutes les rencontres liées au climat et à la protection de l’environnement, est donc de généraliser ces engagements qui ne peuvent être que béénfiques.