L’abstention, à une élection municipale, la dernière élection populaire, parce que personnalisée, incarnée, augmente jusqu’à près de 40 % des électeurs, eux qui ont pris la peine de s’inscrire.
C’est évidemment une acmé dans une catastrophe citoyenne rampante où l’on voit des inclus écœurés rejoindre des abandonnés, à l’abandon de leur moyen de se battre.
Cela renvoie à la faillite de la représentation classique.
La montée du Front National et l’abstention des banlieues pauvres renvoient à deux phénomènes qui s’aggravent. :
La fracture territoriale, et la fracture urbaine dans les grandes villes.
Pas de quoi se réjouir pour les républicains.
Le rejet gouvernemental fait son travail, mais si on regarde finement, ces personnes résistent plus ou moins bien à l’érosion de la sanction du pouvoir.
Ainsi Hidalgo, Collomb, Aubry résistent personnellement mieux que la moyenne de leur parti.
C’est la preuve qu’il reste un espace municipal non « nationalisable ».
Les médias connivant avec les politiques ne parlent que de pourcentages respectifs entre les partis, cultivant l’entre soi complice entre médiateurs et politiques. Le rejet des politiques gite là.
Le cher et vieux pays va mal…