TEPOP, pour des territoires à énergie populaire !

TEPOP est une association née après le constat qu’il faut travailler avec “les jeunes d’aujourd’hui pour les quartiers de demain”. Son bu est d’impliquer davantage les jeunes des quartiers populaires dans les évolutions urbaines à venir avec les projets de la Métropole du Grand Paris et aussi aider la jeunesse à faire des propositions pour la COP21. Leur philosophie est de dessiner la métropole solidaire de la sobriété énergétique à partir des quartiers populaires, en co-conception avec les jeunes.

En quoi est-ce important ?Il paraît essentiel que les jeunes comprennent qu’ils peuvent proposer des choses et mettre leurs idées à profit pour leur quartier ! C’est une manière pour eux d’exercer leur citoyenneté, nous explique Béatrice Mariolle de l’équipe TEPOP. C’est aussi la raison pour laquelle on leur propose de présenter leur projet aux élus, car ainsi, ils se positionnent différemment vis-à-vis du politique.

Dans leur action, TEPOP cherche aussi à renouer le dialogue. “On enseigne la question de la participation car il y a souvent un divorce entre les élus et les jeunes ». Béatrice Mariolle nous raconte que les élus ont peur de la réaction des jeunes et restent donc assez frileux. Ces démarches permettent de recréer les échanges et de changer leur image.


Battle d’architecture organisée par TEPOP au Centre Quinet pour la Semaine du Développement Durable

L’association met en place par exemple des « battles » d’architecture, entre des jeunes architectes et des jeunes de quartiers populaires. L’idée est qu’ensemble ils répondent à un concours autour d’un lieu qui les intéresse pour faire un micro-projet, local mais impactant. Cela leur permet de s’interroger sur leur environnement, de se projeter mais aussi de se rendre compte qu’il est possible d’agir. L’idée est de montrer qu’on “peut changer les choses”.

A travers ces actions, l’association aborde également des problématiques écologiques. “Nous n’arriverons jamais à faire évoluer nos quartiers si nous n’intégrons pas l’écologie au quotidien. Notre enjeu est de la rendre évidente pour nos lieux de vie et de convaincre”. Pour cela l’association alimente beaucoup en exemples les habitants avec des expérimentations simples et possibles, et peu couteuses, pour montrer que le changement est possible : récupération de pluie pour arroser les jardins, compost, récupération de matériaux, … “Nous souhaitons montrer que l’écologie n’est pas compliquée, la rendre simple et accessible”.

Les Robins des Villes pour nous donner les clés de l’urbain !

L’association ROBIN DES VILLES est quant à elle, une association créée en 1997 à Lyon. Aujourd’hui, elle a ses équipes aussi en Ile-de-France et à Marseille. Son domaine d’action est l’éducation populaire par la ville et l’espace urbain. Elle propose des actions de sensibilisation avec beaucoup d’activités qui ciblent les enfants, mais aussi les adultes. “Il ne s’agit pas toujours de transformer des lieux, mais surtout d’engager des échanges et de se questionner sur le rapport à l’espace, nous précise Marine Simon de Robin des villes Paris & Ile-de-France”. L’association organise donc différentes animations, évènements et rencontres, comme par exemple l’Université populaire de la ville. Tout à chacun peut participer à ces temps de partage “pendant lesquels ils peuvent venir avoir des échanges théoriques ou pratiques”. Balades urbaines ou cartographies sensibles permettent de nouer un rapport différent à l’espace.

Robin des villes organise aussi des ateliers dans les classes d’école, avec pour démarche de réaménager et questionner les cours de récréation. Ce sont alors différents rendez-vous pendant l’année scolaire qui sont fixés pour des animations avec les enfants. Un diagnostic collectif et partagé avec les écoliers permet ensuite à tous d’imaginer ensemble le projet idéal afin de soumettre une proposition aux concepteurs.

En quoi est-ce important ?Cette démarche d’éducation populaire nous donne les moyens de déconstruire les savoirs et expertises de ce domaine, déclare Marine Simon de Robin des villes Paris & Ile-de-France. Cela est important car nous brisons le mythe que la ville doit être faite dans des bulles d’expertises. On décloisonne les connaissances et on redonne du pouvoir aux savoirs populaires ! Celui des gens et du quotidien. Aussi, on déconstruit les rapports de dominations qui sont présents dans les espaces publics. On parle de la ville et c’est un sujet politique, ainsi notre action cherche à replacer cette question au cœur de l’action de chacun”.

L’association donne et transmet des outils d’éducation populaire qui permettent de libérer la parole pour que tous puissent se sentir légitime et donc s’exprimer plus facilement dans les groupes. Elle organise aussi des cycles d’ateliers et même des formations. Par exemple à Rosny-sous-Bois, l’association a assisté un groupe d’habitants afin qu’ils puissent avoir les clés pour comprendre l’ensemble des enjeux d’une concertation à venir dans leur quartier, et ainsi, pouvoir mieux défendre leurs intérêts !

Pour soutenir l’action des Robins de Villes, vous pouvez participer à leur campagne Ulule ici.

L’éducation populaire est une des pistes intéressantes pour sensibiliser, éveiller, donner de la connaissance, mais aussi permettre à tous de devenir de véritables citoyens urbains en s’impliquant davantage dans la construction des villes de demain !