Le parc national de Waraira Repano, qui domine la capitale Caracas, est protégé par des normes environnementales depuis plus d’un demi-siècle. Cela n’empêche pourtant pas les élites riches du pays de contourner les lois pour construire sur ces terres.
En vertu de la loi nationale, seuls les indigènes peuvent vivre dans l’une des quelque 1 000 maisons déjà existantes de Galipan. Pourtant, en 2021, la zone comportait déjà plus de 16 manoirs et ce chiffre ne fait que grimper.
Si encore aucune action n’a été entreprise par les élus vénézuéliens, c’est bien parce que le président Nicolas Maduro est favorable à ces constructions illégales. Suivant les ambitions de son prédécesseur Hugo Chávez, il essaye continuellement d’appliquer une loi sur les villes communales, pourtant déjà rejetée en 2007. L’idée qui se cache derrière le concept de ville communale serait de créer des communes, noyaux d’un État communal. Cette idéologie chaviste est mal acceptée car elle légaliserait et inciterait l’occupation de la montagne.
Ce n’est pas seulement la biodiversité, les plantes indigènes et les animaux qui sont menacés par ces constructions, mais aussi les bassins hydrographiques.
Les populations concernées, jamais sanctionnées pour leurs actes, prennent déjà des libertés en planifiant un projet d’installation d’un téléphérique allant du sommet de la montagne à la côte des Caraïbes. Cette planification a déjà provoqué l’expulsion de certains habitants indigènes de la zone.
Avec la loi sur les villes communales, c’est toute la végétation du pays qui sera en danger.
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