Après le rapport Girometti-Leclercq et l’étude « Nos logements, des lieux à ménager » de l’IDHEAL, c’est au tour de l’association Qualitel de nous présenter son rapport sur l’état du logement en France. Selon ce dernier, trois quarts des français aspirent à vivre dans un logement durable, respectueux de l’environnement. Malheureusement, parmi ceux-là, seuls 30% pensent déjà vivre dans un tel logement.

Une aspiration principalement portée par les plus jeunes, qui se disent pour moitié prêt à payer un peu plus un logement durable, même si cette volonté ne se traduit pas encore en actes. En effet, la durabilité n’a compté comme critère que pour 4% des sondées par Qualitel, loin derrière les critères classiques de la localisation, du prix ou encore de la surface.

Une autre limite à mettre en exergue est celle de la définition du logement durable par les personnes interrogées, qui peut présenter certaines lacunes. Si la consommation d’énergie est très bien prise en compte, d’autres sujets comme la biodiversité ou l’accès aux transports collectifs sont considérés comme secondaire. De la même manière, les sondés ont tendance à surestimer l’importance du bac à tri et à sous-estimer celle d’une bonne pompe à chaleur.

Bien qu’il reste encore du chemin, l’association Qualitel nous montre que les perceptions des français changent au fur et à mesure des années, et que le critère de vivre dans un logement respectueux de l’environnement devient de plus en plus important. Les sondés mettent en avant un gain de confort, des économies mais aussi une certaine fierté avec 96% des habitants de logements durables fier d’y habiter contre seulement 69% pour le reste du parc.

S’il existe encore aujourd’hui une multitude d’enjeux à affronter pour améliorer les logements et leur production, ce rapport peut rassurer les acteurs de la fabrique urbaine en prouvant que les français sont prêts à ce changement.

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