Le projet, soutenu par de nombreux hôteliers ainsi que par le gouvernement, vise à déplacer les sans-abri de la capitale vers les régions environnantes afin de donner une image plus esthétique à la ville pour la coupe du monde de Rugby en 2023, et les Jeux Olympiques de 2024. Cependant, cette approche soulève des préoccupations quant aux conséquences pour les personnes concernées. Les défenseurs des droits des sans-abri soulignent que ce transfert pourrait perturber leur accès aux services d’urgence, aux soins de santé et aux réseaux de soutien auxquels ils se sont habitués à Paris. De plus, leur déracinement pourrait avoir des répercussions psychologiques et entraver leur capacité à se réinsérer dans la société.

Il y a également certaines craintes quant au fait que cette politique déplace simplement le problème sans le résoudre réellement. D’après un article du journal Sudouest, Les personnes invitées à partir sont censées être prises en charge pendant trois semaines dans des ”sas“ avant d’être “orientées”, dans leur nouvelle région, « vers le type d’hébergement correspondant à leur situation » Mais le déménagement des sans-abri pourrait engendrer une concentration de la pauvreté dans certaines régions, créant ainsi de nouveaux défis sociaux et économiques pour les communautés locales. 

Face à ces préoccupations, il est essentiel que les autorités prennent en compte les besoins et les droits des sans-abri dans leur planification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Il est crucial d’adopter une approche générale qui cherche à résoudre les problèmes de fond, tels que l’accès à un logement abordable et aux services de soutien social, plutôt que de simplement déplacer le problème ailleurs. Alors que la préparation de Paris pour les Jeux Olympiques se poursuit, il est impératif de trouver des solutions durables et inclusives pour répondre aux besoins des sans-abri tout en garantissant une ville accueillante et esthétiquement agréable. Les Jeux Olympiques offrent une occasion unique de laisser un héritage positif, mais cela doit se faire en tenant compte de tous les habitants de la capitale, y compris les plus vulnérables.