En termes de transactions immobilières, les villes ACV ont vu leurs ventes augmenter de 17% en moyenne sur le territoire depuis la mise en place du programme. Mais alors comment expliquer cette nouvelle attractivité ? Elle est sûrement boostée par l’envie de vert et d’espace qu’ont généré chez les français les confinements en dent de scie entre 2020 et 2021. 

Cette volonté, on peut la nommer “pierre verte” : à défaut d’être un exode urbain, la population réaffirme son besoin de confort face à l’hostilité de la ville. Des territoires enclavés se sont révélés avec les délimitations de mobilités, et les limites de la vie en appartement se sont vite imposées comme de véritable calvaire pour les urbains. Désormais, l’envie est aux villes moyennes : à taille humaine et dynamique. Peggy Montesinos, chargée des statistiques immobilières au Conseil supérieur du notariat précise néanmoins : “on n’est pas sur de l’exode urbain”. 

D’après les résultats d’une enquête menée par la Chaire attractivité et nouveau marketing territorial de l’Institut de management public et gouvernance territoriale d’aix-Marseille Université en 2020 sur un panel de 1505 personnes, quand on demande aux français où ils souhaitent vivre, 78% veulent vivre dans des communes plus petite qu’une grande ville, un quart dans un village et presque le tiers dans une ville de taille moyenne. Les grandes gagnantes sont donc un atout clé pour redynamiser le territoire et lutter contre l’étalement urbain, à condition de mener des politiques publiques adaptées.