L’arrêt à la demande, voilà un concept qui pourrait bien permettre à de nombreuses femmes de se sentir plus en sécurité sur le trajet domicile-arrêt de bus. A partir de minuit trente tous les soirs, le réseau de transports en commun de Rouen met en place un service supplémentaire sur ses lignes : toute personne ne se sentant pas en sécurité peut demander au chauffeur de la déposer au plus proche de son domicile. Des dispositifs de fermeture de portes permettent également de contrôler que la personne ne soit pas suivie. Si les circuits du bus ne sont pas modifiés, le processus permet toutefois de rapprocher les personnes les plus vulnérables de leur logement.
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Ce système d’arrêt “à la demande” n’est pas une nouveauté. Au Canada, cela fait 20 ans que ce service existe. Il gagne petit à petit la France, où des villes comme Lyon, Bordeaux, Toulouse, Brest, Marseille ou encore Creil ont déjà adopté de manière permanente l’initiative. A Rouen, le système devrait progressivement être étendu à l’ensemble des lignes à partir de 22H. Un service qui pourrait permettre de limiter les violences faites aux usagers des transports en commun et plus particulièrement les femmes. Rouen se montre donc en avance sur ces sujets, qui s’inscrivent dans la lignée de la campagne de sensibilisation “Angela”, un mot de code permettant aux femmes de trouver de l’aide dans des bars en cas d’insécurité.
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