Tout d’abord, il convient de rappeler en quoi consiste une maison autonome. On dit d’un habitat qu’il est autonome quand il ne dépend d’aucun réseau en eau et en énergie, en utilisant uniquement des modes d’énergie renouvelables. Afin d’atteindre une telle sobriété, il faut établir une réflexion dès la construction du bâti ; penser sa forme, structure, son orientation en fonction des différents panneaux solaires que l’on voudrait placer. Il faut également avoir une vision à terme des problématiques climatiques et des solutions à y apporter dès aujourd’hui ; permettre une enveloppe thermique performante via des isolants épais comme permettre une circulation de l’air étanche. Enfin, la dernière étape est le choix des équipements, qui doit bien entendu être fait en connaissance de l’environnement du territoire afin d’être optimal.
Aux Etats Unis, le concept de “earthship” (vaisseau terrestre) apparaît en 1970. Fabriquée avec des matériaux recyclés (canettes, bouteilles en plastiques), la structure incurvée de ses murs permet une isolation intelligente. A l’extérieur, des pneus, de la terre et des isolants viennent sceller l’étanchéité des parois. L’installation de panneaux solaires garantit une autonomie énergétique en termes d’éclairage. On en compte plus d’un millier, pour la plupart situées au Nouveau-Mexique.
Face à l’explosion des coûts en énergie, ces nouveaux habitats autrefois marginalisés en intéressent plus d’un et entament une vraie réflexion sur nos manières de construire la ville.
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