La World Design Organisation a choisi la ville française pour « stimuler le développement économique, social, culturel et environnemental » à travers l’ensemble des thématiques réunies autour du design.
Le sujet est donc vaste ! En ce qui concerne le milieu urbain, le design peut avoir une réelle valeur ajoutée quant à la qualité d’utilisation de l’espace public. En effet, en plus d’avoir l’ambition de présenter un intérêt esthétique, il peut être utile aux personnes qui en nécessiteraient un usage particulier : chacun a des besoins spécifiques pour s’intégrer à la ville, en particulier les personnes à mobilité réduite.
Par « personne à mobilité réduite », entendons-nous bien : il s’agit de toutes les personnes qui peuvent rencontrer des difficultés pour se déplacer, communiquer, accéder, utiliser etc un espace. Ces personnes peuvent avoir un handicap permanent (malentendant, malvoyant, handicap mental ou moteur…), ou ponctuel (personne avec valise, enfants, personnes âgées, femmes enceintes…).
Or tous ces individus ont des besoins qui leurs sont bien spécifiques, qu’il s’agisse des dimensions du trottoir, des obstacles qui s’y trouvent mais également de la qualité des informations présentes en ville. L’objectif est donc d’optimiser tous ces éléments, en fonction des besoins de chacun, afin de permettre à toutes les personnes de pouvoir se déplacer de manière simple et fluide dans l’espace public. Cette conception de l’espace public fait référence à ce que l’on appelle le design universel. « Universel » parce que son but est de toucher tout le monde, sans cibler un type de handicap particulier.
Le design universel peut être représenté par exemple par des pictogrammes compréhensibles, par du mobilier adapté à tous, pour faciliter sa détection et son utilisation…
Lille devra ainsi porter en 2020 une attention particulière à ces enjeux urbains dont les personnes concernées représentent l’ensemble de la population utilisatrice de la ville, vouée à augmenter dans les prochaines décennies.