Comment agir concrètement pour l’environnement dans une logique bas carbone ? C’est une question que se pose l’agglomération strasbourgeoise depuis de nombreuses années ! Elle a d’ailleurs mis en place de nombreuses actions durables et concrètes.
Pour 2030, l’Eurométropole s’est lancé de nombreux défis : elle rêve d’une ville toujours moins polluée, où les voitures laissent la place aux cyclistes et aux piétons et où des logements performants, qui ne consomment que très peu, offrent aux habitants un confort d’habiter. En effet, la métropole de Strasbourg construit depuis 2009 un projet de territoire cohérent qui articule l’ensemble de ses actions autour des ambitions qu’elle a fixé dans son Plan Climat 2030.
Faut dire que la ville s’appuie déjà sur une base solide. Fraîchement sacrée capitale du vélo par le Baromètre des villes cyclables de la Fédération des usagers de la bicyclette, Strasbourg compte déjà près de 650 kilomètres de pistes cyclables et 17% de ses habitants choisissent le vélo comme moyen de transport principal. La métropole strasbourgeoise a su aussi miser sur les transports en commun en introduisant le tramway précocement par rapport à d’autres villes de sa taille : c’est d’ailleurs devenu le principal moyen de transport.
Strasbourg, c’est aussi un territoire qui s’appuie sur ses atouts naturels pour faire émerger la croissance verte. En effet, l’agglomération développe depuis de nombreuses années des énergies renouvelables, dont la géothermie ! Son sous-sol, situé dans le fossé rhénan, présente des conditions particulières qui permettent la géothermie profonde. La métropole cherche donc à développer ce potentiel naturel pour atteindre ses objectifs écologiques et énergétiques. Des projets intégrant des sondes géothermiques à l’intérieur des pieux de fondation sont d’ailleurs déjà en cours.
Mais ce n’est pas tout ! Depuis 2016, deux quartiers de Strasbourg (Esplanade et Elsau) sont alimentés par le réseau de chaleur d’une centrale biomasse qui transforme les résidus des exploitations forestières alentours (Vosges et Forêt Noire allemande) en chaleur et électricité. Un dispositif qui fourni au quotidien déjà plus de 10 000 foyers !
Strasbourg cherche ainsi à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre et développer sa production d’énergie renouvelable locale pour remplacer d’ici 2050 100% des énergies fossiles. Une belle promesse pour le développement d’une énergie locale, bas carbone, renouvelable et économique !
Ces avancées sont menées en cohérence avec les différents projets urbains durables puisqu’en 2009, la ville et la métropole de Strasbourg ont répondu à un appel à projet, nommé « Ecocités », lancé par le ministère de l’écologie dans le but de valoriser de grands projets durables. A la clef ? Un grand soutien financier qui permettra de développer à terme 24 projets leviers et exemplaires.
Les premiers résultats sont là avec par exemple « Elithis », une tour à énergie positive de 8 étages construite pour couvrir 112% des besoins énergétiques grâce à une production d’origine photovoltaïque.
Une autre innovation verra le jour : une tour de 11 étages, cette fois en bois ! Une première en France dont l’Eurométropole est également fière. Un projet qui ne sort pas de nullepart puisque l’agglomération, au cœur de la 4e région forestière française, cherche à développer la construction bois afin de voir naître une ville qui s’appuie sur son savoir-faire local pour être toujours plus durable et moins carbonée (car ce matériaux stocke le CO2). D’autres projets tout en bois sont en cours, il s’agit d’offrir des logements sains et performants aux strasbourgeois.
L’Habitat est en effet aussi au cœur de l’action de la métropole. Elle est devenue exemplaire pour son engagement envers l’habitat participatif puisqu’elle a lancé deux appels à projet innovants pour le développement de ce type de projets et de nombreuses autres initiatives. Résultat ? Déjà 11 immeubles expérimentent ce nouveau mode de vie sur le territoire de l’agglomération strasbourgeoise.
Depuis 2015, l’Eurométropole de Strasbourg lutte aussi contre vacance en imaginant une boîte pleine d’outils opérationnels pour accompagner les propriétaires de logements vacants. D’abord, une véritable enquête a été menée pour identifier les logements non occupés depuis 3 ans et en connaître les raisons précises. Les propriétaires ont été identifiés, l’état des logements diagnostiqué, afin de mener un programme au cas par cas, mobilisant l’ensemble des acteurs travaillant sur la vacance et combinant l’ensemble des outils déjà existants.
L’Eurométropole a ainsi accompagné les propriétaires jusqu’à la remise en location dans le but de donner accès au logement aux ménages les plus modestes et de contribuer à la rénovation des logements. En plus d’un an, c’est au moins 120 logements autrefois vacants qui sont désormais loués avec un conventionnement social ou très social. Strasbourg est ainsi devenu un exemple national et elle préside même le Réseau national des Collectivités mobilisées contre le Logement vacant (RNCLV) depuis son lancement.
Verte jusqu’au bout des ongles, la métropole strasbourgeoise a su au fil des ans construire un projet cohérent et mener sur différents fronts des avancées écologiques et durables pour son territoire. Strasbourg est un condensé de bonnes idées et d’initiatives intéressantes qui dessinent des pistes pour l’urbanité de demain !