Le territoire nancéien, dans l’Est de la France, est riche d’une longue histoire, fortement marquée dans les esprits locaux, mais également dans l’imaginaire collectif. Ville sidérurgique puis charbonnière à la fin du 19è siècle et au début du 20è, Nancy devient la principale ville française de l’est de la France quand Strasbourg et Metz sont annexées par l’Allemagne.
Aujourd’hui, cette histoire est principalement représentée par le biais des 5 musées présents sur le territoire de la Métropole du Grand Nancy. Entre musées généraux et plus spécifiques à la région, le caractère local est particulièrement bien représenté dans chacun de ces équipements culturels. Par exemple, le Musée des Beaux-arts, logé sur la belle place Stanislas, met en lumière l’ingénieur architecte Jean Prouvé, qui aura passé le plus clair de sa vie à Nancy. Le Musée de l’Histoire du Fer quant à lui révèle l’importance du métal dans la construction, l’essor et l’évolution de la ville depuis le 19è siècle.
Si la Galerie Poirel reste toutefois assez généraliste et ne se focalise pas sur Nancy, le Musée Lorrain ainsi que le Musée de l’École de Nancy s’en chargeront de manière suffisante.
Comment expliquer une telle importance de l’histoire locale dans les musées de la ville ? Cette dernière ne se suffirait-elle pas à elle-même pour promouvoir son patrimoine historique ? Il ne s’agit ici pas seulement de la ville de Nancy. Toutes les villes mettent en avant leur héritage dans des « lieux de culte de l’histoire locale ». Avec ces sanctuaires protégeant les reliquats d’un passé que le développement urbain efface progressivement, quelle est aujourd’hui la place de l’urbain dans la transmission de l’héritage local ?