Selon le baromètre 2021 de la performance énergétique et environnementale des bâtiments de bureaux, résidentiels, de logistique et des centres commerciaux, la pandémie de la Covid-19 a eu quelques avantages pour l’environnement. En effet, nous avons pu observer une nette réduction des consommations d’énergie globale des bureaux.

C’est l’Observatoire de l’immobilier durable (OID) qui a partagé ses calculs et résultats ce 25 janvier, sur un échantillon de 23 300 bâtiments.  Entre 2018 et 2020 les niveaux de consommation énergétique avaient diminué de 5% par rapport à la période précédente 2017-2019. En se concentrant uniquement sur l’année 2020, l’OID a mesuré une baisse de 10 % de la consommation énergétique finale par rapport à leur niveau de 2019.  Cette importante amélioration est apparue seulement grâce au confinement et au télétravail qui s’est généralisé en France.

Le contexte de l’urgence climatique a incité les pays à intégrer la pollution, les consommations d’énergies et les ressources au cœur de leurs principales problématiques de développement. Les chiffres présentés par l’OID sont très positifs et nous mettent sur la bonne trajectoire vers des villes plus saines. Néanmoins, c’est un niveau qu’il sera peut-être difficile à maintenir avec la reprise en masse du travail en présentiel. 

A ce propos, Sabine Brunel, directrice adjointe de l’OID, rappelle qu’une baisse des émissions d’au moins 4,5 % par an serait nécessaire « pour répondre à l’urgence climatique » fixée par la Stratégie nationale bas carbone en 2030. Un chemin qui reste donc encore long à parcourir, pour autant, cet épisode de télétravail massif nous a forcément laissé croire qu’une telle évolution serait possible. Reste maintenant à imaginer, ou tout du moins à appliquer les mesures nécessaires pour y parvenir.


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