Dans une démarche collaborative et innovante, la ville de Paris a récemment annoncé son souhait de développer l’urbanisme transitoire. Présentée comme un outil au service du territoire parisien, la signature de cette nouvelle charte devrait encourager les expérimentations urbaines et contribuer à la résilience de la ville. L’idée est d’investir, de s’approprier et de donner un usage à des sites en reconversion sur une durée limitée, c’est-à-dire des espaces urbains momentanément inoccupés ou en attente de travaux.
Cette stratégie permet l’émergence de projets culturels, artistiques, sociaux ou encore entrepreneuriaux, généralement menés par des acteurs locaux. La transformation de ces espaces urbains inoccupés peut prendre diverses formes : fablab pour un collectif d’artisans, scène ouverte pour un groupe de théâtre, espace de coworking ou bien tiers-lieu festif ou culturel pour les habitants d’un quartier.
La ville de Paris participe ainsi à l’élaboration d’un nouveau modèle pour la fabrique urbaine, alliant innovation sociale, activités d’intérêt général et gestion collective d’espaces laissés à l’abandon. En effet, la conception et la réalisation d’un nouveau projet urbain s’étend sur plusieurs années et engendre généralement la vacance de certains lieux. Avec la signature de cette charte, et la collaboration de nombreux opérateurs immobiliers, la ville répond à un enjeu territorial conséquent.
La ville valorise enfin la vocation sociale de ces sites en transformation. La charte engage les signataires à diversifier au maximum les activités envisagées sur un site, et donne la priorité à l’hébergement d’urgence et l’insertion par l’activité économique. Une opportunité pour les porteurs de projet soucieux de mixer usages et acteurs au sein d’un même espace !
Pour en savoir un peu plus sur ce principe, vous pouvez notamment vous intéresser aux Grands Voisins dans le 14ème arrondissement de Paris, un exemple marquant (et réussi!) d’occupation temporaire.
Crédit photo de couverture Les Grands Voisins ©Lionel Allorge via Wikipédia