Quelle est votre vision d’une ville verte, responsable, durable et viable de demain ?
Depuis 2013, Alternatiba a mis en place 113 Villages des alternatives, rassemblant citoyennes et citoyens pour réorganiser l’espace public, autour de diverses thématiques dont l’écologie, l’éducation ou encore l’économie circulaire. L’idée est de fédérer une population dans un esprit festif, convivial et ludique, afin d’apprendre et de partager les bonnes pratiques et solutions concrètes qui répondent au défi climatique actuel.
“Une ville verte serait à l’image de nos Villages des alternatives : avant tout une ville qui respecte, qui préserve le vivant et qui met un point d’honneur à ne pas dégrader les écosystèmes naturels. Les modes de vie, de consommation mais aussi de production urbaines ne prennent pas assez en compte cet enjeu majeur. Il est aujourd’hui essentiel de comprendre les conséquences du dérèglement climatique, pour la planète mais aussi pour l’humanité, si nous souhaitons faire évoluer cela et assurer le développement de villes plus durables et solidaires.”
Alternatiba est un mouvement porté par des citoyennes et citoyens qui aspirent à une société écologiquement soutenable, socialement juste et démocratique. Aujourd’hui il est de plus en plus fréquent de voir émerger des consciences citoyennes et des mobilisations locales pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique. Depuis 2018, le mouvement Citoyens pour le climat a d’ailleurs rassemblé de nombreuses personnes. Pourquoi les initiatives citoyennes et locales sont-elles aujourd’hui une solution clé pour agir sur un sujet aussi global que le climat ?
“C’est une question assez récurrente à laquelle nous essayons de répondre à l’occasion de nos formations et nos temps d’échanges avec les acteurs locaux ou les bénévoles d’Alternatiba : en quoi une initiative locale est-elle pertinente dans la lutte contre le dérèglement climatique ? Qu’il s’agisse de projets portés par des collectivités territoriales ou par des collectifs d’individus engagés, l’échelle de la ville, voire du quartier, est un échelon clé pour amorcer des métamorphoses urbaines, écologiques et sociales. Le dérèglement climatique étant une problématique systémique, l’échelle nationale est essentielle mais il est également nécessaire de mobiliser l’échelon local et de s’organiser collectivement pour exiger des prises de décisions politiques.”
Depuis la promulgation de la loi NOTRe, qui a renouvelé l’organisation territoriale de la France, de nouvelles compétences ont été attribuées aux collectivités territoriales. Cette logique de décentralisation a permis aux diverses collectivités qui façonnent notre territoire de bénéficier, depuis 2015, davantage de leviers d’actions, notamment sur des problématiques liées au développement durable, dont les transports par exemple.
Livre Blanc pour le climat de Nantes ©️Alternatiba Nantes
“L’action publique locale est décisive dans la réduction de gaz à effet de serre. Ce sont les collectivités qui, par les effets indirects de leurs orientations en matière d’habitat, d’aménagement ou d’urbanisme, vont impacter la durabilité de nos territoires. Leurs décisions et leurs compétences sur des sujets liés aux bâtiments, aux éclairages publics, aux transports ou encore aux distribution d’énergie et de chaleur influencent grandement l’augmentation des gaz à effet de serre. Il est d’autant plus important d’agir à cette échelle que les objectifs de la COP21, ou même de la convention citoyenne pour le climat, fixés au niveau national, ne sont pas suffisamment respectés pour engendrer un réel changement.
Pour lire la suite de l’article c’est ici !