Un parc de logements vieillissant à rénover
D’après les dernières données publiées, 44% des consommations énergétiques en France proviennent du secteur du bâtiment, tertiaire comme résidentiel, ce qui en fait le pôle le plus important devant les transports (31%). De plus, ce secteur est responsable de près de 20% des émissions de gaz à effet de serre chaque année. Dans un contexte où les effets négatifs du changement climatique sont de plus en plus néfastes, la question de la rénovation des logements se pose avec plus d’urgence que jamais. Sans oublier que la nécessité de cette réhabilitation massive se justifie également par la vétusté de certains logements, sur laquelle les effondrements de la rue d’Aubagne à Marseille ont mis un coup de projecteur.
D’après une étude conduite par l’Etat en 2020, 17% des logements du territoire sont considérés comme des passoires thermiques, ce qui correspond aux étiquettes F et G du diagnostic de performance énergétique. La rénovation thermique peut alors constituer un levier capital pour combattre le réchauffement climatique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre. D’ici 2050, l’objectif est aujourd’hui de passer l’ensemble du parc résidentiel collectif du pays à un niveau de basse consommation, c’est-à-dire à la classe A ou B. Un horizon qui implique, selon la feuille de route nationale, jusqu’à 700 000 rénovations de logement par an à partir de 2030, date à laquelle les passoires thermiques devraient être éliminées. Or, en 2019, l’observatoire BBC ne recensait que 28 000 logements engagés dans une procédure de rénovation.
Afin d’aider les habitants à mener à terme leurs travaux de rénovation, des dispositifs d’aide se multiplient depuis plusieurs années, notamment MaPrimeRénov’. Cette aide de l’Agence nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) consiste en une subvention versée dès la fin des travaux aux propriétaires. Sa dernière mise à jour a étendu le dispositif à l’ensemble des propriétaires ainsi qu’aux copropriétaires, alors même que les copropriétés représentent le maillon faible de la rénovation énergétique. Bien que nécessaire pour permettre au plus grand nombre d’engager une réhabilitation, ces aides qui ne sont pas associées à des exigences en termes de matériaux, peuvent parfois être difficilement mobilisables par des habitants n’ayant pas toutes les clefs, et sont l’objet d’arnaques de la part d’entreprises peu scrupuleuses.
Face à ces enjeux importants, l’auto-réhabilitation accompagnée apparaît alors comme une solution capable de contourner ces obstacles en fédérant habitants et professionnels du bâtiment et en créant une large culture de la rénovation dans le pays.
L’auto-réhabilitation accompagnée, une pratique qui fédère les acteurs de la fabrique urbaine
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Crédits photo de couverture ©jordieasy/Getty