Pendant cette période, on vit à mille à l’heure, sans un sou ! Malgré le stress des examens et les fins de mois difficiles, rien de plus important qu’une bonne soirée avec les copains. Alors on devient le pro des bons plans ! On sait quel bar accueille des concerts sympas. On connaît le niveau d’ensoleillement de chaque terrasse en fonction de l’heure. On vit en fonction des happy hour. On sait où est le kebab le moins cher, et celui qui est ouvert en rentrant de soirée. Bref, même fauché, la vie étudiante a ses charmes !
Au sein d’une ville, les étudiants rythment et dynamisent la vie locale. Pendant longtemps, les campus universitaires ont été pensés en dehors des cœurs de ville. Or, en quarante ans, le nombre d’étudiants a été multiplié par quatre, passant de 600.000 à 2,3 millions. Rien que pour la recherche de leur logement, les étudiants ne peuvent plus se cantonner à l’espace du campus. A la précarité étudiante habituelle s’ajoute une pression sur le marché du logement mais aussi dans le secteur de l’emploi. Face à ces problématiques, la ville doit se réinventer pour attirer sa potentielle future population active. Il s’agit alors de comprendre que les étudiants pensent autrement ! Aujourd’hui, face à leur précarité croissante, les étudiants redoublent d’ingéniosité pour développer une nouvelle forme d’économie collaborative soutenue par l’usage de leurs smartphones.
Inventer une nouvelle forme d’habiter pour répondre aux besoins étudiants
Dans sa dernière étude sur le coût de la vie étudiante, l’Unef estimait que le loyer représentait plus de la moitié du budget des étudiants. En effet, il est de plus en plus difficile de trouver un logement à petit prix. Sur les plus de 2,3 millions d’étudiants français actuels, seuls 8% ont accès à un logement dit “étudiant”. 33% d’entre eux sont contraints de rester vivre chez leurs parents. Et pour les 59% restant, il s’agit de trouver un logement sur le marché traditionnel, où la pression est déjà élevée Pour pallier ce manque, la colocation est une réponse nécessaire, mais pas suffisante. D’autres modes d’habiter doivent être inventés pour offrir aux étudiants des espaces de vie minimum à des prix abordables.
Ces dernières années, une nouvelle forme d’habiter en communauté s’est développée. Si les étudiants vivent de plus en plus de colocation, cette solution n’est plus toujours aussi économiquement avantageuse. Dans certaines villes étudiantes, ce choix relève plus d’un mode de vie que d’une réelle économie. Dans ce cadre, les colocations intergénérationnelles ont pris de l’ampleur. Des personnes âgées ou familles acceptent d’héberger des étudiants en contrepartie d’une présence minimum dans leur vie familiale. Une nouvelle manière d’habiter qui n’en change pas pour autant la structure. Aux Pays-Bas, pour répondre au manque de logements étudiants de manière économique et rapide, des conteneurs ont été aménagés.
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