Au lancement de votre activité, en 2016, vous étiez l’une des seules structures en France à proposer le ramassage et le compostage de déchets organiques à vélo au service des entreprises et des professionnels de la restauration. Comment avez-vous identifié ce besoin ?

À l’origine de la création de La Tricyclerie, nous souhaitions proposer une solution concrète pour rendre notre ville de Nantes plus résiliente. Et très vite un constat s’est posé : il n’existait aucune offre pour les restaurants nantais leur permettant de recycler leurs déchets organiques. Sachant que pour un restaurateur, ils représentent environ deux tiers des déchets produits quotidiennement, ce qui n’est pas négligeable, il fallait que l’on soit capable de proposer une solution de tri efficace. On s’est d’ailleurs très vite rendu compte que les restaurateurs intéressés par le concept étaient souvent ceux qui agissaient déjà à leur échelle individuelle et qui pratiquaient le compostage chez eux. Or, dans leur milieu professionnel, ils étaient très frustrés de ne pas avoir de solutions pour gérer leurs déchets. Cette question du compostage est donc apparue comme une évidence tellement le besoin était omniprésent.

Allier à cette démarche le vélo, comme outil logistique permettant la récolte des biodéchets, était pour nous primordial. En centre-ville dense, comme à Nantes, il est l’un des meilleurs outils : il répond aux problématiques d’encombrement et de circulation en étant plus mobile et flexible qu’un camion, tout en proposant une solution non polluante. Il est vrai qu’à l’échelle d’une ville, il faut également savoir adapter les moyens de collecte pour pouvoir être en totale cohérence avec nos objectifs environnementaux. D’autres structures ont déjà fait ce choix d’allier récolte des déchets organiques et pratique du vélo, une combinaison vertueuse et logique, nous sommes donc loin d’être une exception.

©️La Tricyclerie

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