Pour repenser les EHPAD durablement, il est nécessaire d’inverser la vision que nous avons aujourd’hui des personnes âgées et de leur lieu d’habitation. Cela suppose de mener une réflexion urbanistique et architecturale.
Alors qu’aujourd’hui, les personnes âgées et leurs habitations sont considérées comme un coût pour la société et jamais comme un acteur utile, nous devons, à l’inverse, les considérer comme des ressources et des acteurs nécessaires pour les territoires.
Différentes solutions existent :
En amont, réaliser un diagnostic des territoires en lien avec les acteurs publics (collectivités, acteurs sociaux) et privés :
Avant tout, il s’agit d’identifier les besoins des territoires, puis au-delà, d’identifier quelles sont les personnes qui devront habiter dans une future résidence, notamment au niveau de leurs besoins du point de vue de leur santé. Il s’agit de concevoir des lieux, en adéquation avec les personnes qui vivent dans les territoires. Les lieux doivent être pensés dès leur conception en fonction des personnes qu’ils sont censés recevoir et doivent également être évolutifs. Nombreux sont aujourd’hui les architectes qui savent travailler sur des espaces modulables.
Les lieux doivent être pensés pour être ouverts à tous :
Nous devons créer des lieux qui ne sont plus repliés sur eux-mêmes, mais ouverts sur la ville. Différents points d’entrées doivent être imaginés pour que le passage puisse se faire de manière naturelle. Le jardin de la résidence pourra être un parc public afin que tout le monde puisse venir s’y promener ou même y passer pour se rendre au supermarché qui se situe de l’autre côté de la résidence.
La personne âgée et son habitat doivent être des ressources pour le territoire lui-même :
Des services qui viennent en complément de l’offre actuelle du territoire doivent être intégrées aux résidences. A partir du diagnostic territorial, on remarque dans le quartier qu’il manque une bibliothèque, une laverie, ou une salle de sport, alors on inclut cet équipement à l’intérieur de la résidence et on l’ouvre à l’ensemble des habitants du quartier. Il sera alors un moyen de financement de la résidence.
Ces lieux de vie doivent permettre aux personnes âgées de recréer du lien social et d’accéder à nouveau à un rôle social :
C’est dans cette perspective que les personnes âgées, en capacité de le faire, pourraient de ce fait, être associés aux activités d’associations locales, qui possèderaient des locaux au sein même de la résidence. On vient mixer les usages. De jeunes entreprises pourraient également louer des locaux à bas prix.