Face à une ville qui aujourd’hui ne serait que passante, mobile, hyperactive, traversante, certains veulent innover en la rendant confortable, statique et reposante. En inventant des chaises portables pour échafaudages, ou en installant des bancs et tablettes rétractables devant les immeubles, ils font un pied de nez à cette hyper-mobilité urbaine et relancent une nouvelle manière de profiter de la ville en créant du lien social au travers du repos urbain.
Cela fait maintenant plus de deux ans que deux jeunes hollandaises du nom de Jesse et Cathelijn ont lancé à Amsterdam le projet « Bankjes Collectief » que l’on peut traduire tout naturellement par bancs collectifs. Ce projet qui a suscité un bel écho aux Pays-Bas ainsi que dans d’autres pays à travers le monde, part d’un constat tout simple : La ville dans ce qu’elle a de plus épanouissant laisse néanmoins une place prépondérante à la solitude. Face à ce constat, leur souhait était de recréer au sein de l’espace urbain, des moments de convivialité spontanés. Dans une ville faite de flux incessants et de réseaux correspondants, il s’agissait alors de miser sur l’adhésion possible des urbains pour un rythme de vie plus lent, plus convivial, plus solidaire.
C’est donc dans cet esprit qu’ils ont lancé « Bankjes Collectief ». Leur idée, proposer aux habitants d’Amsterdam, durant les mois de beau temps, d’installer au pied de leur immeuble, des bancs collectifs destinés à engager la conversation avec leurs voisins et les passants. Cette initiative qui a donc démarré un jour d’été en 2013, a obtenu l’effet escompté puisque la première année ce sont au total 163 bancs qui ont été installés et répertoriés sur un site dédié. En 2014, la colonie des bancs amstellodamois a même plus que doublé.
De nombreuses activités sont mêmes organisées par les propriétaires du banc, ce qui fait de ces nouveaux lieux éphémères de véritables lieux de rencontres aux quatre coins de la ville. Des cours de salsa, des cafés, des apéros, des cours de tricots, chacun pourra trouver son bonheur et de nouvelles personnes à rencontrer dans son quartier ou quelques rues plus loin.
Pour lire la suite de l’article : Cliquez-ici