Une brève histoire du stade

Il faut remonter à l’Antiquité pour trouver une première trace des stades. Des jeux olympiques aux agoras, ils occupent une fonction hybride, tournée aussi bien vers la pratique sportive, que vers le rassemblement populaire et la représentation politique.

Pendant près de 1 500 ans, à la suite de la chute de l’Empire grec, les stades perdent progressivement leur fonction sociale structurante et tombent en désuétude. Ce n’est qu’à la fin du XIXᵉ siècle, à la faveur du développement du loisir sportif, qu’on les voit réapparaître dans le paysage urbain. Très vite, ils redeviennent les espaces de célébration et de rassemblement qu’ils représentaient dans l’Antiquité, capables de favoriser le brassage social autour de la passion sportive.

Que l’on pense au stade Vélodrome à Marseille, à celui de Geoffroy Guichard à Saint-Étienne, ou encore au Stadium de Toulouse, le sacre populaire du football au cours du XXᵉ siècle se traduit par la construction d’infrastructures massives dans la plupart des grandes villes françaises.

Le stade Vélodrome est implanté en centre-ville et est devenu un symbole de la ville de Marseille ©Karmakolle sur wikipédia

Vecteurs de cohésion sociale, les stades participent intensément à la construction de l’histoire et de l’identité des villes. Comme l’explique Nicolas Hourcade, sociologue spécialisé dans les supporteurs de football, les habitants des villes nouent des liens intimes avec les grands stades. Souvenirs familiaux ou amicaux, ces enceintes sportives emblématiques permettent, contrairement aux idées reçues, de brasser de larges pans de la population.

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