En quoi consiste concrètement cette occupation temporaire ? Quelle est sa démarche et son avenir dans un contexte post-covid ? Pour nous éclairer, nous avons recueilli la parole de Fanny BROYELLE et Nico REVERDITO, directrice adjointe et directeur de Pick-up production, l’association culturelle qui pilote le projet Transfert.
Pour commencer, pouvez-vous nous parler de la naissance de Transfert, de ses enjeux initiaux à la situation actuelle ?
“Transfert est né à partir de l’idée suivante : comment un projet culturel peut permettre de faire évoluer un espace urbain ? Nous sommes arrivés en 2016 sur un site complètement désert que nous devions investir pour une durée de 5 ans. Nous n’avions pas de connaissances particulières en urbanisme, nous étions des novices en la matière. L’un des objectifs était d’envisager la manière dont un projet artistique et culturel pouvait impacter les futures dynamiques urbaines de la ZAC Pirmil-Les-Isles. Nous avons donc construit collectivement une histoire, un récit, un projet fortement ancré sur le territoire.”
Transfert c’est l’histoire d’un projet commun qui évolue selon les compagnies et les usagers. Le projet a été pensé comme une histoire dramaturgique, avec un lieu, des personnages, mais aussi des contraintes et des péripéties qui bouleversent quotidiennement son développement. La première année représentait l’année de découverte, pendant laquelle les pionniers arrivaient sur un terrain inconnu et devaient apprivoiser ce nouveau lieu. Lors de la deuxième année, ces pionniers se sont appropriés le territoire, ils ont construit un projet commun pour collectivement donner vie au lieu. La troisième année était celle de l’invitation et de l’ouverture aux autres. Pratiquant l’expérimentation et l’adaptation naturelle, cette année a été rythmée par diverses formes d’improvisation, en particulier en réponse à la crise sanitaire. Et c’est notamment tout l’historique hip hop de l’association qui a largement facilité cette dynamique d’adaptation.
De quelle manière avez-vous réussi à développer des liens entre la fabrique urbaine et le secteur de l’art et de la culture ? Est-ce un sujet que vous développez systématiquement dans les projets de Pick Up Production ou Transfert est-il le premier à cette échelle ?
Pour lire la suite de l’interview c’est par ici !