Chaque jour, ce sont en tout environ 4 millions de tonnes de déchets ménagers qui sont produits sur terre. Équivalent au poids de 400 tours Eiffel, ces montagnes de détritus sont quotidiennement ramassées, triées, enfouies, détruites et quelquefois recyclées. Mais ces tonnes de déchets sont inégalement réparties sur le territoire. Les pays les plus riches sont, bien sûr, les plus gros producteurs de déchets : les États-Unis arrivent en tête de liste puisqu’ils produisent 12% des ordures du monde entier alors qu’ils ne représentent que 4% de la population totale. Les pays les plus pauvres sont quant à eux bien en dessous de ces chiffres. Par comparaison, un américain produit par an 770 kg de déchets, un français 530 kg, tandis qu’un bangladais 150 kg.
Mais plus qu’une inégalité territoriale de production, il existe également une inégalité territoriale de traitement des déchets. Les pays les plus riches envoient leurs détritus dans d’autres pays pour les traiter. Ces déchets font souvent le tour du monde en conteneurs avant de finir dans les plus grandes déchetteries du monde.
Or, les villes ont bien sûr leur rôle à jouer dans la diminution des déchets produits. Par leur concentration de population, elles sont de très grandes productrices de déchets. Cela rend plus difficile la gestion de ces derniers, car quotidiennement, elles doivent évacuer les tonnes de détritus produites par leurs habitants. Alors que certaines municipalités semblent être à la hauteur des attentes, certaines sont encore à la peine. Mais alors, quel rôle les villes peuvent jouer dans la réduction des déchets ? Des villes sans poubelles, est-ce vraiment possible ?
Vers la ville zéro déchet
La prise de conscience écologique qui s’est développée ces dernières années chez de nombreux citoyens du monde a modifié peu à peu les modes de vie de ces derniers. L’apparition de la culture zéro déchet a contribué une évolution des systèmes de consommation dans les villes. En effet, depuis une dizaine d’années, les magasins en vrac ont fait leur apparition : pour limiter au maximum la production de déchets inutiles, ces magasins proposent à la vente des produits sans emballage. Chaque consommateur est donc invité à ramener ses propres contenants. Une pratique de consommation qui séduit chaque année de plus en plus d’urbains. L’association Réseau Vrac, qui regroupe l’ensemble des professionnels de ventes en vrac, estime que depuis 2013, ce marché croît de 50% chaque année. Rien d’étonnant lorsque l’on sait qu’un français sur deux a acheté en vrac au cours des 12 derniers mois (source : Obsoco, Réseau Vrac et Kantar).
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