Les déplacements individuels ; un modèle qui appartient au passé?
Depuis plus de trente ans, le terme de « changement climatique » a fait son apparition dans notre société. Face à l’évolution du climat, les problématiques liées à l’environnement sont devenues de plus en plus importantes dans la construction de nos sociétés. L’urbanisation des villes n’échappe pas au phénomène et l’adaptation de la mobilité urbaine face aux enjeux environnementaux se pose donc comme un enjeu crucial. En effet, les habitants des villes sont de plus en plus nombreux, forçant ainsi les villes à s’étendre et engendrant des déplacements de plus en plus nombreux que ce soit pour des raisons professionnelles, de vie sociale, de santé, etc. L’essor de l’automobile dans les années 1870 a laissé place principalement à la voiture individuelle, qui on le sait aujourd’hui est un mode de transport extrêmement polluant. Mais, vivant dans un siècle marqué par une crise environnementale globale, la pratique de la voiture individuelle est, de nos jours, vue différemment. Serait-ce un modèle qui appartient au passé
Prenons comme exemple la ville de Paris. Extrêmement concernée par la pollution, sa transformation vers un modèle plus durable apparaît d’une véritable urgence climatique, environnementale et sanitaire. En effet, selon le rapport de Airparif datant de mars 2018, nous constatons que les seuils réglementaires et les recommandations de l’OMS en matière de qualité de l’air sont très régulièrement dépassés. De plus, l’agence Santé Publique France estime que 6600 décès prématurés par an pourraient être évités sur tout le territoire de la métropole parisienne. Il y a donc ici une véritable interrogation qui se pose concernant les émissions que provoquent les voitures.
La logique actuelle consiste donc à transformer les habitudes et les modes de déplacement. Pour cela, certaines collectivités choisissent de mettre en place de nouveaux outils : pistes cyclables, voitures partagées… afin d’encourager au mieux les citoyens à abandonner leur voiture personnelle. Mais l’Etat cherche à aller plus loin : c’est pourquoi les Zones à Faible Émissions ont été créées, afin de réduire drastiquement et d’éviter, dans des zones urbaines de forte affluence, l’utilisation non seulement des véhicules, mais plus précisément des véhicules trop anciens et donc trop polluants. Pour rappel, les ZFE sont des espaces mis en œuvre dans différentes zones où la circulation de certains véhicules est différenciée voire interdite selon leur niveau de pollution. Afin de pouvoir vérifier ces niveaux de pollution évoqués ci-dessus, les véhicules doivent pouvoir être identifiés au sein de ces zones, avec un certificat de qualité de l’air, nommé vignette Crit’Air, qui traduit la classe environnementale du véhicule. Grenoble, Paris, Lyon, Marseille, Caen, Toulouse et bien d’autres, les ZFE se développent un peu partout en France, mais pas que. D’après le média Roole “en Europe, il existe déjà plus de 200 ZFE, aussi appelées “low emission zones” Ce modèle, mis en place dans différents pays, vise donc à réinventer la mobilité urbaine et ce dans tout type de typologie urbaine.
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Les ZFE pour une transition vers une mobilité douce
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