Les abeilles en savent en effet quelque chose en ce qui concerne l’ingénierie et la conception. La forme hexagonale des alvéoles est le résultat de millénaires de sélection naturelle, pour obtenir le système de construction le plus efficace, moins coûteux en énergie et plus résistant.
Rien d’étonnant donc à ce que certains architectes se penchent sur ces structures uniques pour réaliser des projets d’architecture ambitieux. Et ceci n’a rien de nouveau : dans l’architecture multi-centenaires, nous retrouvons déjà des traces morphologiques de cette forme, notamment dans l’architecture iranienne.
La Mosquée Emam à Esfahan, Iran – ©Linda/Wikipédia
L’architecture moderne remet donc au goût du jour ce savoir « animal » et ancestral à travers des réalisations tout autour du globe. Certains architectes semblent même en avoir fait « une spécialité ». On notera par exemple que Thomas Heatherwick, à l’origine du « Vessel » de New-York ou encore du musée Zeitz MOCAA du Cap, utilise régulièrement le principe alvéolaire dans ses réalisations.
Cela peut entraîner la réalisation de projets singuliers et reconnaissables, jouant avec l’effet des phénomènes naturels, comme le Cube d’eau à Pékin, qui représente des bulles d’eau formant un immense cube. D’autre part, il peut s’agir d’une appropriation plus abstraite de formes naturelles, et concerner le monde animal. La conception de projet se base parfois sur la géométrie des nids d’abeilles en forme d’hexagone comme cela peut être le cas pour l’Orquideorama du Jardin Botanique de Medellin par exemple.
Les abeilles semblent être depuis quelques temps au cœur des enjeux urbains, que ce soit en terme d’esthétisme, comme dans le portfolio ici ou dans leurs réintégrations dans nos espaces urbains.