Auteur de plus de quatre cents projets réalisés, musées, stations-service, tours d’habitation, hôtels, églises, ateliers, le désormais immortel Frank Lloyd Wright a surtout connu la renommée pour ses maisons. Immortel car en 1991, il a été reconnu par l’Institut des architectes américains comme le plus grand architecte américain de l’histoire.
Principal protagoniste du style Prairie et concepteur des maisons usoniennes, petites habitations en harmonie avec l’environnement où elles sont construites. Ainsi Wright développe son style, s’inspirant de formes géométriques, comme le cercle, le carré, le triangle, le rectangle ou l’hexagone et varie l’utilisation des matériaux, préférablement locaux, les méthodes de construction, les couleurs et les textures.
Plus que jamais, il affirme son souci de concevoir ses maisons en fonction du site où elles sont construites. Pour cela, il joue avec les éléments naturels du paysage, l’eau, les rochers, les arbres, la végétation, les reliefs, allant souvent jusqu’à incorporer l’aménagement paysager. On retient notamment sa célèbre maison sur la cascade conçue pour un richissime homme d’affaires en 1935.
La spécificité de l’architecture de Wright réside également dans le fait que la question des usages est pleinement intégrée au projet. Il modifie la relation qu’ont ses clients avec leurs habitats. Bruce Brooks Pfeiffer dans le chapitre Frank Lloyd et la maison américaine nous explique à ce sujet : « Ses clients observaient que leur résidence avait changé et simplifié leur vie, les avait sensibilisés au paysage et au monde naturels qui les entouraient. »
Mais c’est surtout le musée Guggenheim à New York, inauguré en 1959, qui est l’élément architectural le plus célèbre de l’architecte et notamment son imposante rampe en colimaçon sublimée d’un immense puit de lumière sur toute la hauteur de l’immeuble.