Pas de demi-teintes dans le travail de Maude Cosson où le monde, et plus particulièrement la ville, se rêvent en noir et blanc. Les couleurs « intermédiaires » n’existent pas dans son art, une manière pour l’artiste de donner de la vie à ses œuvres : « À mon sens, plus les ombres sur les façades sont présentes, plus l’architecture prend vie. » nous a-t-elle confiée.
Par volonté artistique, Maude fait le choix de n’avoir aucune présence humaine sur ses dessins, une manière pour elle de laisser travailler l’imagination de ceux qui admirent ses dessins, de laisser le soin « d’imaginer les instants de vie qui se cachent derrière les grilles ou les fenêtres des maisons qu’ils voient ».
En sa compagnie, découvrez toute la minutie architecturale représentée notamment, avec ce qu’elle nomme ses « Beauvaisiennes », illustrations des maisons typiques de la préfecture de l’Oise et plus généralement du nord de la France, facilement reconnaissable à l’omniprésence des briques. Ces dernières représentent un atout géométrique et graphique non négligeable.
C’est d’ailleurs cet amour des motifs qui vient parsemer tout le travail de l’artiste. Ainsi, que ce soit dans l’architecture elle-même ou dans les matériaux, les formes géométriques de la ville sont sublimées, du Havre à Paris. Cette diversité architecturale proposée vient aussi appuyer « l’antinomie entre une construction humaine symétrique et le désordre naturel de la végétation présente en ville ».
Un travail à suivre de près à l’avenir, car comme nous confie Maude Cosson : « Ces deux séries sont amenées à grossir au grés des architectures que je rencontrerais lors de mes prochaines promenades… »
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