La ville ne dort plus, elle reste allumée toute la nuit. C’est le sujet du portfolio d’aujourd’hui : nous vous proposons de découvrir les lumières de la ville. Amas de couleurs chaotiques qui forme une toile futuriste et harmonieuse… Les néons et les lampadaires s’entremêlent, et viennent concurrencer la voie lactée à croire que le ciel nous tombe sur la tête. Ou peut être, qu’à force de rêver des nébuleuses, nous avons fait de la ville une minuscule constellation.
Quand le soleil se couche les lumières s’éveillent. La nuit, les métropoles deviennent un négatif d’elles-mêmes. Façonnées à notre image, où une fois la lune sur pied, tout comme nous, elles se métamorphosent dans la quête d’un rêve unique, parfait : la ville étoile qui ne peut cohabiter avec l’astre solaire. Et depuis la nuit des temps, nous cherchons la lumière lorsqu’elle nous quitte. Avec jalousie nous regardons les étoiles, mais si l’étoile du berger a guidé marins et aventurier(e)s à travers les siècles, la nuit notre planète, elle, s’apparente à un phare cosmique pour tout vagabond céleste.
Notre quête lumineuse n’a fait qu’assombrir le ciel. En effet, quel est le prix de nos fabulations lumineuses ? Notre peur viscérale du noir, ce sont Faune et Flore qui en payent le prix. Selon Christopher Kyba (chercheur sur les conséquences de la lumière artificielle), pour la faune nocturne « l’introduction de la lumière artificielle représente probablement le changement le plus radical que les êtres humains ont fait à leur environnement ». Nous déréglons son horloge interne aussi vieille que le jour et la nuit. Reptiles, oiseaux, mammifères, tout le monde est impacté. Et si chaque Homme est à la recherche de son petit coin de paradis, une chose est sûre, c’est qu’il ne le trouvera plus à l’ombre. Alors pourquoi ne pas allumer nos cerveaux pour éteindre les lumières ?